Les progrès des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) ont permis et facilité les modalités de travail alternatives, y compris le travail à domicile, le télétravail, et le travail à distance, selon le rapport de l’OIT. « Le résultat du dépistage de l’étude d’EJB dit que les stratégistes et les employeurs ont pu tant bien que mal réajuster leurs stratégies afin de répondre aux besoins de leur effectif et maintenir un environnement de travail sain. Mais il est difficile quand même de généraliser », a déclaré Mohamad Al-Kholi. Il explique que malgré l’impact négatif de la crise du coronavirus sur le marché du travail, les entreprises ont adopté des stratégies de gestion de risques dépendant du transfert numérique et la réduction des coûts. « Au niveau de la prise de décision, les propriétaires des petites et moyennes entreprises ont intégré, dans une première fois, les employés dans la prise de décision, surtout quand il s’agit d’une entreprise familiale. Les opérations commerciales ont été menées online pour rationaliser les budgets et les coûts de la location », ajoute-t-il. Il précise que ceci s’est appliqué sur les entreprises travaillant dans les services et les consultations des technologies de l’information et de la communication. Il ajoute qu’au niveau du secteur industriel, le changement a été opéré au niveau de la planification de la production et des chaînes d’approvisionnement. Et ceci a impliqué des restructurations et une évaluation des compétences du personnel.

Ahmad Tareq, spécialiste en technologie de l’information et de la communication auprès d’une entreprise privée Advanced Computer Technology qui donne des solutions de software et de hardware aux entreprises, a déclaré que le transfert avait été effectué rapidement au niveau de l’infrastructure et des networks. « L’entreprise a multiplié l’achat des licences virtuelles de Software Remote Support (softwares adaptés au télétravail) toutes faites des géants comme Sisco et Microsoft qui nous permettaient d’accéder au système et aux données de nos domiciles. Ces programmes étaient branchés sur nos appareils portables et ordinateurs pour répondre aux clients immédiatement », explique-t-il. D’autres plateformes gratuites étaient mises en place sur iCloud pour faire des réunions virtuelles ou pour présenter des stages de formation aux employés des entreprises pour lesquelles nous établissons les systèmes de travail, comme Webex et Microsoft Team. Tareq explique qu’une bonne connaissance de la technologie est le seul garant à l’efficacité du télétravail et que ce n’est pas une question d’argent. « On peut tout faire avec des coûts réduits. Par exemple, on peut télécharger sur iCloud les programmes de Microsoft et travailler en groupe sur les mêmes dossiers gratuitement », dit-il.

En effet, le rapport de l’OIT explique que le résultat du télétravail est variable, d’autant plus qu’un nombre de pays a pu faire la transition facilement, alors que d’autres ont éprouvé des difficultés. « Par exemple, une enquête réalisée en mars 2020 auprès de 250 grandes entreprises en Argentine a conclu que 93 % d’entre elles avaient adopté une politique de télétravail en réponse à la pandémie. Alors qu’au Japon, une enquête menée avant l’annonce de l’état d’urgence le 7 avril a révélé que si 96 % des répondants reconnaissaient l’importance du télétravail, 31 % des entreprises étaient incapables d’adopter cette forme de travail », a noté le rapport de l’OIT.