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Cap à l’assistance technique

Salma Hussein, Mardi, 06 avril 2021

Le vice-ministre des Finances, Ahmed Kouchouk, explique à l’Hebdo les projets en cours avec le FMI.

Cap à l’assistance technique

« Nous remettons toute discussion sur un nouveau crédit du FMI jusqu’à ce que le programme en cours soit terminé, soit en juin prochain », souligne à l’Hebdo le vice-ministre des Finances, Ahmed Kouchouk. Pour l’instant, l’Egypte s’engage avec le FMI dans un nombre de programmes d’assistance technique, ajoute Kouchouk. Et d’expliquer : « Sur le plan de l’administration fiscale, nous profitons des consultations en cours avec le FMI sur le projet de loi sur le budget que le gouvernement a approuvé. Il s’agit de plus de transparence sur les risques financiers. Nous avons également requis une formation pour savoir faire des prévisions et des estimations du budget sur deux ans ». En outre, l’Egypte a un dilemme : comment pouvoir prolonger la maturité de sa dette publique tout en baissant les intérêts ? Ce sont deux objets opposés. Puisque le taux d’intérêt s’élève avec la période après laquelle la dette doit être remboursée. « Là, nous avons profité de l’expertise du FMI pour trouver des solutions innovatrices, de nouveaux outils de dettes », dit-il. Par ailleurs, le FMI aide le ministère des Finances à calculer les besoins de financement nécessaires à remplir les engagements des objectifs de développement durable de 2030. Il s’agit de développer une stratégie de revenus publics dans le moyen terme. Là, avec l’aide aussi des experts onusiens, « nous sommes en train de calculer combien de classes le pays a besoin pour aboutir à nos objectifs, mais aussi le coût optimum d’une classe d’après l’exemple d’autres pays en développement. Il en est de même pour le secteur de la santé. Et ce, pour pouvoir estimer nos besoins en revenus fiscaux ».

L’Egypte a reçu en 2020 un financement urgent de 1,2 milliard de dollars, pour atténuer l’effet de la pandémie. Suivi par un autre financement de 5,2 milliards de dollars sous un « stand-by arrangement », qui se termine en juin 2021. Il s’agit d’un financement exceptionnel, puisque l’Egypte a excédé le plafond de l’endettement auprès du fonds, dépassant le quadruple de son quota. Le fonds avait approuvé cette exception grâce à l’engagement de l’Egypte à entreprendre les mesures nécessaires pour adresser les problèmes de l’économie et à sa capacité à rembourser sa dette. En 2021, l’Egypte commence à rembourser sa dette requise en 2016 ainsi que le financement urgent requis en 2020.

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