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Coup de pouce aux IPO

Amani Gamal El Din, Mardi, 19 janvier 2021

La bonne performance de la Bourse égyptienne favorise la reprise du programme d'introduction en Bourse des entreprises du secteur public (IPO) à l’arrêt depuis 2019. Explications.

Une nouvelle impulsion est sur le point d’être donnée à la Bourse égyptienne. Le ministre égyptien du Secteur des affaires, Hesham Tawfik, vient d’annoncer la reprise du programme d’introduction en Bourse des entreprises du secteur public, communément connu sous le nom d’IPO (Initial Public Offering). Le ministre a parlé de 4 entreprises parmi lesquelles la Compagnie Al-Nasr pour l’exploitation minière, sans mentionner les noms des trois autres. Il a cependant affirmé que « le processus est sur les rails » et que les informations nécessaires sur les 4 compagnies ont été présentées au cours de la dernière réunion du haut comité ministériel chargé de mettre en oeuvre le programme des IPO, dans l’objectif de les étudier et de les discuter au cours de la prochaine réunion dont la date n’a pas encore été déterminée.

Les dernières IPO en date avaient été menées avec succès en 2019, soit avant la pandémie du Covid-19 qui a paralysé les marchés tout au long de l’année 2020. Les 4 dernières compagnies introduites en Bourse étaient Eastern Company, Speed Medical, Fawry et Ramida. « La liste du secteur des affaires comprenait 28 compagnies publiques devant être introduites en Bourse qui représentent un certain nombre de secteurs. Les deux entités, qui étaient en tête de liste avant la pandémie du Covid-19, étaient la Banque du Caire et Enpi. Mais, jusque-là, il n’y a pas beaucoup d’informations sur les futures compagnies qui seront introduites en Bourse », déclare Amr Al-Alfy, chef du département de la recherche auprès de la banque d’investissement Prime.

Après une attente de près d’un an, le moment choisi pour relancer les IPO a été soigneusement choisi. Il coïncide avec un climat favorable à la Bourse égyptienne. « La performance de la Bourse depuis le début de l’année est positive. Le principal indice boursier, EGX 30, s’est stabilisé à des niveaux dépassant les 10 500 à 11 385 points, soit une hausse de 8 %. L’on s’attend à ce qu’au cours de l’année 2021, l’indice boursier principal EGX 30 frôle les 13 000 et même 14 000 points. La même tendance à la hausse a été enregistrée par l’indice EGX 70, et l’on s’attend à atteindre les 3 000 points en 2021. Le volume des transactions a également augmenté avec cette hausse pour les deux principaux indices EGX 30 et EGX 70 de 8 % », explique Adham Gamal El Din, analyste boursier auprès de la banque d’investissement Cairo Capital Securities.

Facteurs positifs

Plusieurs raisons expliquent la relance de la Bourse début de 2021. Une note publiée par la banque d’investissement Prime explique que la bonne performance du marché est motivée par 4 considérations essentielles. Il y a d’abord la vague d’optimisme qui a envahi les marchés mondiaux avec les nouvelles d’un nouveau vaccin anti-Covid-19, ainsi que le transfert pacifique du pouvoir aux Etats-Unis. Ensuite, il y a le dynamisme des investisseurs étrangers à la clôture des séances la semaine dernière, ce qui s’est répercuté par exemple sur l’action de la CIB COMI. Soulignons aussi la hausse des cours du pétrole. Ce qui a amélioré les prévisions, et cela s’est répercuté sur la performance de certaines actions liées au pétrole comme celle de Sidi Krir pour les produits chimiques. Enfin, il y a les politiques d’assouplissement monétaires probables de la Banque Centrale d’Egypte justifiées par le recul des pressions inflationnistes et la stabilité de la livre égyptienne.

Gamal El Din ajoute une cinquième raison : « Si le gouvernement tient ses promesses et réduit le prix du gaz de 4,5 dollars à 3,5 dollars pour chaque unité thermique, ces réductions se reflèteront sur les actions des sociétés qui dépendent du gaz comme celles travaillant dans la céramique, le fer et l’acier et les produits chimiques, et cela engendrera pour ces sociétés de plus grandes marges de revenus. Ce qui amènera à une hausse certaine des actions. Les investisseurs arabes et étrangers sont très attentifs à cet égard », affirme Gamal El Din.

La Compagnie Al-Nasr pour l’exploitation minière, 60 ans d’existence

Elle dépend du ministère du Secteur des affaires et a vu le jour en 1960 sous le nom d’Al-Nasr pour le phosphate. Elle travaillait dans l’extraction et la vente des minerais. Tout au long des 50 dernières années, elle a effectué des fusions avec d’autres compagnies comme la Compagnie Hamata pour le phosphate de la mer Rouge. Lorsque son activité s’est diversifiée pour englober d’autres minerais que le phosphate, comme le quartz et autres, elle a pris son nom actuel qui est la Compagnie Al-Nasr pour l’exploitation minière.

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