Passionné du monde de l’entrepreneuriat dès son plus jeune âge, Ahmed Shahin vient de recevoir son diplôme de l’Institut de droit et des affaires internationales, de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et l’Université du Caire, promotion de 2019-2020. Shahin a une expérience centrée sur l’auto-apprentissage et l’innovation loin des voies habituelles du monde de l’entrepreneuriat qui sont les incubateurs et les accélérateurs. Il est passé par un long périple diversifié pour pouvoir travailler sans contraintes et donner libre cours à son innovation. Mais, ce n’est pas uniquement une question d’innovation, c’est surtout une expérience et un apprentissage accumulés.
Depuis la première année de ses études universitaires, il a commencé à travailler, accumulant des expériences dans différents domaines. Son premier job était à Alef Bookstore, où il organisait des tables rondes pour discuter des oeuvres en anglais, en français et en arabe avec les éditeurs et les auteurs, raconte-t-il. Ensuite, il a été interpellé par son ancienne école, les Jésuites, pour être chargé des cours de soutien de français et de philosophie pour les élèves du lycée. Cette expérience lui a permis, plus tard, de rejoindre InterMark GSW, une entreprise procurant des solutions et produits santé où il a présidé, à l’âge de 20 ans, le département de révision linguistique, en charge de vérifier le contenu et la cohérence de tout produit rédigé par l’entreprise, y compris les fautes de correction en anglais, français et arabe. « L’un des directeurs m’a alors demandé de passer par l’épreuve de faire le design et la conception des publicités ». Et effectivement, il a accepté de relever le défi de cumuler les deux postes et de travailler 18h sur 24. Shahin ne nie pas le rôle crucial de ses mentors et de son directeur à développer ses capacités de design, de conception d’idées, de structuration et de stratégie.
« Au troisième stade de ma carrière en 2019, je suis devenu co-fondateur de la start-up El Metr pour les avocats. J’ai été inspiré par la plateforme destinée aux médecins appelée Vezeeta. Mais cette fois-ci, elle s’adresse aux avocats. Il s’agit d’une base de données réunissant les noms de tous les avocats en Egypte travaillant dans toutes les instances. Le fondateur et PDG m’a demandé de faire la structuration du Web avec un budget limité. J’ai aussi créé une base de données des entreprises et des investisseurs pouvant devenir des candidats potentiels », explique Shahin. « En novembre 2020, j’ai été attiré par un autre projet de start-up pour les consultations de Relations Publiques (RP) utilisant la technologie. D’autant que la crise du coronavirus nous a convaincus de l’importance du travail à distance. Ce qui veut dire que je me suis démarqué de l’arène traditionnelle des RP qui comptait sur le face-à-face. Mon accès serait online et j’ai aussi des paquets pour le travail sur place si le client le désire », raconte le jeune homme. Ce projet sera doté d’une automation électronique pour les réunions, la programmation et la tenue de conférences et d’événements. J’ai pu convaincre des investisseurs de soutenir le projet pour obtenir un financement. « C’est la nouveauté qui m’attire. Je sais comment faire d’une idée un projet réussi. La réussite veut dire avoir foi en l’idée. Il faut faire attention de ne pas devenir victime de l’arrogance et de la grandeur. Il faut toujours recommencer et ne pas s’arrêter à un projet spécifique. C’est un investissement permanent. Les grands noms, une fois que leur projet atteint le sommet, le vendent et recommencent un autre à zéro », s’exprime-t-il avec conviction.
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