La nouvelle stratégie du groupe mondial Shell se concentre sur l'exploitation du gaz dans les eaux profondes.
Al-Ahram Hebdo : Quel est le plan d’investissement du groupe en Egypte en 2020 ?
Moataz Darwish : Laissez-moi tout d’abord parler de la stratégie de Shell en Egypte, une stratégie que nous avons récemment révisée. Puisque Shell concentre ses activités sur les travaux complémentaires dans le domaine du gaz, des zones maritimes et les eaux profondes. Nous avons adopté cette nouvelle stratégie mi-2019, une année durant laquelle nous avons acquis deux zones de concession dans la zone côtière du Delta du Nil, dans le cadre de l’appel d’offres mondial lancé par la Société égyptienne de gestion du gaz naturel (EGAS) pour l’année 2018. De même, nous avons obtenu deux autres zones en mer Rouge en décembre dernier. Nous cherchons maintenant de nouvelles opportunités, et c’est l’objectif de nos investissements.
— Quel est le montant des investissements qui sera injecté pendant cette année ?
— Ce montant des investissements est lié à ce que nous trouverons dans les zones d’exploration. Nous commencerons tout d’abord par l’imagerie sismique, qui est une méthode géophysique d’observation de la surface pour découvrir le gaz existant dans ces zones. Ensuite, la société établira ses plans d’investissement qui détermineront le nombre de puits à forer et le coût d’investissement.
— Le ministre du Pétrole, Tarek El-Molla, a insisté sur l’importance de la technologie moderne pour réduire le coût de production. Quel est le plan du groupe à cet effet ?
— La principale raison pour laquelle nous nous concentrons sur les eaux profondes est que Shell est l’une des sociétés les plus puissantes au monde dans l’utilisation de la technologie pour extraire le pétrole et le gaz des eaux profondes. Au cours des 40 dernières années, l’entreprise a travaillé dans ce domaine dans tous les pays du monde, en particulier dans le golfe du Mexique. L’utilisation de la technologie contribue non seulement à réduire les coûts de production, mais également à optimiser l’économie du projet plus généralement.
La nouvelle stratégie du groupe mondial Shell se concentre sur l'exploitation du gaz dans les eaux profondes.
— Comment est calculé le coût de production ?
— Ce coût est calculé pour chaque cas individuel en fonction des prix du pétrole et du gaz. Par exemple, il y a le coût total du champ, et il y a le coût du baril, qui est calculé en fonction du nombre de barils ou de la quantité extraite. Plus la quantité extraite est élevée, plus le coût par baril est faible, mais le coût de développement des champs ou de nouvelles découvertes dépend de nombreux facteurs. L’Egypte a un grand avantage à cet égard, qui est représenté dans les partenariats entre les entreprises internationales opérant dans chaque région, et cela se reflète sur la taille de l’infrastructure disponible.
Quand le nombre d’entreprises est actif dans une zone spécifique, cela entraîne une réduction des coûts de production grâce à des efforts concertés, notamment en ce qui concerne l’utilisation des infrastructures.
— Les prix du pétrole sont tombés à leur plus bas niveau en un an, il y a aussi des prévisions d’une baisse de la demande mondiale. Y a-t-il un impact sur les plans de Shell dans l’avenir ?
— Les économies du pétrole et du gaz se construisent sur le long terme et ne dépendent pas uniquement de ce genre de perspectives. Les projets d’extraction de gaz s’étendent sur de longues périodes allant jusqu’à 40 et 50 ans. Par conséquent, Shell et d’autres sociétés internationales ne construisent pas leurs plans d’investissement en fonction des prix actuels du pétrole, qui sont en évolution continuelle. Shell se concentre sur l’avantage concurrentiel et la capacité technologique qui nous permettent d’être compétitifs à n’importe quel prix du pétrole.
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