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L'Egypte à mi-chemin

Amani Gamal El Din, Mardi, 10 décembre 2019

En Egypte, les réformes destinées à donner une impulsion à ce secteur ont commencé à se faire sentir.

Tout au long de la dernière décennie, l’Egypte a entrepris des réformes pour donner plus d’impulsion à ce secteur. Selon Mohamed Magued Khashaba, l’un des concepteurs du rapport, l’Egypte se situe à mi-chemin dans le progrès réalisé dans ce dossier. Il y a des pays qui l’ont devancée comme l’Arabie saou­dite, les Emirats et le Maroc, et d’autres qui sont encore retarda­taires. Les réformes essentielles s’inscrivent au niveau des cadres législatifs et institutionnels. Une seule loi les gouverne actuelle­ment, celle de 2017 et qui est devant le parlement aujourd’hui. Et au niveau institutionnel un seul organisme des Petites et Moyennes Entreprises (PME) est responsable de leurs activités.

Pour ce qui est des mécanismes et des instruments pour l’accessi­bilité du financement, il y a l’ini­tiative de la Banque Centrale d’Egypte (BCE) de mettre à dis­position des PME 200 milliards de dollars d’aides sur 4 ans. Selon le rapport, il y a la Bourse du Nil pour les PME où 40 entre­prises sont cotées. Les petites entreprises leur ont été octroyées des facilités de crédits à 5 %. Les moyennes entreprises travaillant dans l’industrie, l’agriculture et l’énergie renouvelable ont obte­nu des crédits à court terme pour financier le capital avec un inté­rêt bas de 12 %.

Pour ce qui est des pratiques fiscales, selon le rapport, les entreprises (créées entre 2018 et 2019) dans certains secteurs sont exonérées des taxes pour 4 ans depuis la date de leur création. Les plafonds des taxes ont été davantage réduits de 20 à 25 %. Les revenus des investissements directs dans le secteur agricole sont sujets à un retranchement total du revenu qui est soumis aux impôts. Selon Ahmed Kamali, adjoint de la ministre de la Planification, il y a eu un essor dans l’expansion des associa­tions industrielles caractérisées par la main-d’oeuvre intense, comme la ville de Damiette pour l’ameublement, la ville de Robeiki pour le cuir et la région de Margham pour les industries plastiques. Le gouvernement a aménagé 4 500 unités indus­trielles, dont 750 à la Cité du 10 du Ramadan, à Margham et en mer Rouge. Les centres de for­mation à l’entreprenariat et les incubateurs sont de plus en plus diffusés dans les universités et dans les associations de jeunesse. Et ce, outre les initiatives de for­maliser le secteur à travers des données que l’Agence centrale pour la mobilisation publique et les statistiques (CAPMAS) lan­cera électroniquement en décembre 2019.

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