La transformation numérique est une nécessité pour l'Egypte et le continent africain.
« L’expérience digitale ». Tel est le slogan de la conférence internationale sur les télécommunications et la technologie d’information (Cairo ICT 2019), qui s’est ouverte dimanche 1er décembre au Caire et qui se tient jusqu’à ce mercredi 4 décembre. Pour la 5e année consécutive, le président de la République, Abdel-Fattah Al-Sissi, a inauguré cet important événement qui traite le sujet de la transformation numérique en Egypte et en Afrique dans les différents domaines. « L’Egypte possède un marché important plein d’opportunités dans le domaine de la transformation numérique. Nous sommes prêts à coopérer avec le secteur privé pour lancer une plateforme de commerce numérique en Afrique afin de soutenir le commerce numérique en Egypte et dans tout le continent africain », a déclaré le président de la République, qui s’est aussi félicité de l’organisation prochaine, en Egypte, d’une conférence internationale de la poste.
La conférence Cairo ICT est un événement annuel régional dans le domaine des télécommunications en Egypte et Afrique. Elle jouit d’une grande importance cette année, puisqu’elle rassemble presque 500 dirigeants des grandes entreprises de télécommunications en Afrique. De même, le gouvernement égyptien possède une participation très importante. 11 ministères (tels que les Finances, la Planification, la Défense) ont eu leurs propres pavillons au sein de l’exposition créée à la marge de la conférence en vue d’expliquer et de présenter les différents services offerts dans le cadre de la transformation numérique. Compagnies d’assurance et secteur bancaire ont participé cette année pour la première fois à la conférence et à l’exposition en vue de proposer les solutions technologiques dans ce domaine important. Tout comme les 4 opérateurs de téléphones mobiles opérants en Egypte (Telecom Egypt, Vodafone Egypt, Etisalat et Orange), ainsi que les dirigeants de différentes entreprises publiques et privées.
Le président de la République a visité les pavillons des ministères des Télécommunications, de la Défense, des Finances et celui de la Banque Centrale d’Egypte. « A l’issue de ces visites, les ministres ont expliqué leurs visions sur l’application de la transformation numérique en Egypte et sur le lancement d’une plateforme numérique égyptienne », a déclaré le porte-parole de la présidence de la République, Bassam Radi, en ajoutant que le président a également assisté au lancement du portail en ligne du service d’application mobile « My Pension » (ma retraite) de l’Autorité des assurances et des pensions, ainsi qu’à la production de cartes de services intégrés pour les personnes handicapées.
L’Afrique, un marché prometteur
Les participants à la première session de la conférence ont discuté les axes nécessaires pour la transformation numérique en Afrique en insistant sur le poids de l’Egypte dans le domaine de la transformation numérique. « L’Egypte est le pilier du secteur de télécommunications africain. Ce dernier est doté d’un marché de 1,2 milliard de consommateurs. Il y a environ d’énormes opportunités d’investissement sur le marché des infrastructures en Afrique. Donc, le secteur des télécommunications permettra au monde africain de communiquer à travers ces cieux ouverts », a déclaré le président de l’Union internationale des télécommunications, Hamadoun Touré.
Le fait de posséder un grand marché n’est pas suffisant sans avoir l’infrastructure nécessaire et la formation des jeunes. Le directeur général de l’opérateur gouvernemental Telecom Egypt, Adel Hamed, a présenté la stratégie du groupe pour installer l’infrastructure nécessaire à la transformation numérique en Egypte. « La stratégie de Telecom Egypt repose sur deux axes : la conversion de l’Egypte en un point de collecte de données local et global basé sur des câbles sous-marins. En second lieu, elle se base sur son leadership dans l’exploitation de services de télécommunications et de technologie en tant que premier opérateur de télécommunications intégré en Egypte », renchérit-il.
La transformation numérique est devenue parmi les piliers importants du gouvernement égyptien pour le développement et l’amélioration de la vie des citoyens. Au cours des dernières années, l’Etat a lancé de nombreux projets de la digitalisation des systèmes de paiement électronique et du développement d’infrastructures de télécommunications afin de réaliser la transformation numérique. Pour aboutir à cet objectif, le gouvernement a dépensé plus de 48 milliards de L.E. dans la modernisation de l’infrastructure nécessaire via son opérateur Telecom Egypt. « Bâtir une Egypte numérique ne se limite pas à digitaliser les services gouvernementaux, mais englobe l’amélioration de la performance des services et la fourniture de tous les piliers nécessaires à cette transformation. Dans ce contexte, le ministère tient à intégrer des technologies de pointe telles que l’intelligence artificielle dans le système numérique et à activer ses applications pour faciliter la prise de décision », a déclaré le ministre des Télécommunications et de la Technologie de l’information, Amr Talaat, pendant la session inaugurale tenue le 1er décembre. Talaat a indiqué que le ministère préparait la mise en oeuvre de nombreux programmes de formation nécessaires pour renforcer les compétences numériques afin de promouvoir sa compétitivité sur les marchés régionaux et internationaux en augmentant la capacité de formation pour doubler le nombre de bénéficiaires. « Le total de ces derniers est passé de 4 000 en 2018 à 13 000 en 2019 et il devrait atteindre les 25 000 en 2021. Ceux-ci recevront une formation dans divers domaines des technologies de pointe en coopération avec de grandes universités et des institutions internationales spécialisées », renchérit le ministre.
Il a également annoncé des indicateurs importants tels que la création de 1 500 nouvelles entreprises dans le domaine de la technologie au courant de cette année. L’Egypte est désormais au deuxième rang des pays de la région MENA pour les investissements dans les nouvelles entreprises technologiques.
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