En 1945, l'accord pétrole contre sécurité scellé à bord du croiseur USS Quincy, en Egypte. (Photo : Source : histoiregéomo.wordpress.com)
« Vous serez bientôt les plus riches et les plus heureux des hommes … Comme si Dieu n’avait d’yeux que pour Wadi Al-Oyoun, assure l’émir avant de dévoiler le secret : sous nos pieds, il y a une mer de pétrole, une vraie mer d’or, nos frères sont là pour nous aider ».
En 1933, des géologues américains sont arrivés pour chercher du brut dans le sol saoudien, munis par un accord de concession entre le gouvernement saoudien et Standard Oil of California (Socal), possédée par la famille Rockfeller. Cinq ans après, ils trouvent enfin des quantités suffisantes pour un usage commercial.
En 1939, l’Arabie saoudite exporte pour la première fois du pétrole brut. Et son destin change pour toujours. En 1944, le nom de la compagnie change et devient Arabian American Oil Company (ou Aramco). Aramco a attiré plusieurs partenaires américains. La production pétrolière augmente, mais l’accord de concession signifie que les recettes vont exclusivement aux sociétés américaines.
Lors de la Deuxième Guerre mondiale, les attaques italiennes sur les sites de production en Arabie saoudite entre autres ont attiré l’attention des alliés sur l’importance stratégique de la région du Golfe. En février 1945, à bord du croiseur USS Quincy, Roosvelt et Ibn Saoud scellent un pacte par lequel les Etats-Unis s’engagent à protéger militairement la dynastie des Saouds en échange de l’exploitation de son pétrole. Dès lors commencent les tentatives saoudiennes pour récupérer ses richesses nationales.
En 1950 est conclu un accord de partage des bénéfices nets à 50-50. En 1972, le gouvernement saoudien prend, par décret royal, une part de 25 % dans Aramco, qui monte à 60 % en 1973, en représailles au soutien américain à Israël lors de la guerre du 6 Octobre. Puis en 1980, l’Arabie saoudite procède finalement à la nationalisation complète, avec effet rétroactif jusqu’en 1976. Ce qui s’est traduit par des recettes cumulées dans les mains du Royaume (déposées majoritairement auprès de banques britanniques et américaines). C’est en 1988 que la compagnie change son nom pour devenir Saudi Arabian Oil Company (ou Saudi Aramco).
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