Stéphanie Rivoal (à gauche) lors de sa rencontre avec Sahar Nasr.
Les villes durables. Tel est le thème du 28e Sommet Afrique-France, qui se tiendra à Bordeaux en France, en juillet 2020. « Le président Macron a choisi ce thème, vu l’importance du développement urbain pour les pays africains, dont l’Egypte, au cours de la période actuelle », a expliqué l’ambassadrice Stéphanie Rivoal, secrétaire générale du Sommet Afrique-France 2020. A noter que ce sommet est le premier sous le président Macron, alors qu’il se tenait régulièrement depuis les années 1970.
L’ambassadrice Stéphanie Rivoal, secrétaire générale du sommet, était cette semaine en Egypte pour une visite de 3 jours, afin de rencontrer les autorités égyptiennes, à savoir le ministre des Affaires étrangères, qui a confirmé la présence du président de la République au sommet, le ministre de la Population et du Développement urbain et la ministre de l’Investissement, afin de leur présenter le sommet et préparer les réunions avec les entreprises françaises, les chefs d’Etat africains ou les agences de financement pour réaliser des partenariats réels et réalistes.
Elle a également rencontré des responsables d’entreprises privées et des représentants de la société civile pour discuter de leurs aspirations en matière de partenariat avec les entreprises françaises. « Les zones informelles doivent être éliminées et cela n’aura lieu qu’à travers la création de nouvelles villes durables », a déclaré Rivoal, lors d’une réunion avec un groupe de journalistes égyptiens.
Au cours de sa visite, la secrétaire générale s’est réjouie de la création de 14 nouvelles villes et s’est rendue dans certaines d’entre elles, afin d’identifier les besoins du gouvernement égyptien en matière de développement et d’aider ces villes à se conformer aux critères de santé et d’environnement de manière à permettre la signature de partenariats stratégiques au cours du sommet. L’ambassadrice a salué les projets de développement en cours en Egypte. « Au cours de ma visite actuelle, j’ai été témoin de l’intérêt croissant des entreprises égyptiennes, en particulier celles qui travaillent dans le secteur du logement et de la construction pour l’Afrique », a-t-elle dit.
Lors de sa rencontre avec les journalistes égyptiens, la secrétaire générale a examiné l’ordre du jour du sommet, auquel participeront des chefs d’Etat et des représentants des institutions financières africaines. « Nous essayons de concrétiser ce sommet avec de véritables accords entre les pays africains, les sociétés françaises et les institutions financières d’une manière qui bénéficie aux sociétés égyptiennes et aux sociétés africaines d’une manière plus globale », a déclaré Stéphanie Rivoal.
Et d’ajouter que les activités du sommet comprendront des discours de chefs d’Etat et des réunions entre les hommes d’affaires du continent, soulignant qu’un millier d’investisseurs (hommes et femmes) représentant de grandes entreprises et de petites et moyennes entreprises seront invités au sommet. « Le dernier jour du sommet verra une session au cours de laquelle les chefs d’Etat trouveront leurs engagements vis-à-vis des villes durables », affirme Stéphanie Rivoal. Elle précise qu’en marge du sommet, il y aura un match de football entre l’équipe de France et une équipe africaine qui sera choisie ultérieurement.
Echange d’expérience
La secrétaire générale du Sommet Afrique-France révèle en outre que les entreprises françaises et africaines échangeront leurs expériences dans le cadre des activités du sommet et se focaliseront sur un certain nombre de domaines, notamment l’alimentation et le mode de consommation optimal, la construction de logements et la fourniture de sources énergétiques économiques, ainsi que les meilleures méthodes esthétiques. Il sera question de construction, de transport, d’infrastructure, de sécurité, de services numériques et de financement des projets. Rivoal a souligné que ce sommet serait pour les entreprises et les hommes d’affaires africains l’occasion d’échanger leurs expériences et que la France réaffirme sa volonté de coopérer avec l’Afrique pour assurer son développement économique, en particulier en ce qui concerne les villes durables.
Les investissements français en Egypte s’élèvent à 5,2 milliards de dollars à travers 160 entreprises françaises implantées en Egypte, tandis que le portefeuille de la coopération actuelle avec la France s’élève à un milliard d’euros dans les domaines des transports, de l’électricité, des petites et moyennes entreprises, du logement et des services publics, du développement urbain, de l’agriculture, de la santé et de l’environnement. En même temps, le montant total fourni par l'Agence Française de Développement (AFD) au gouvernement de la République arabe d’Egypte, dans le cadre d’un protocole d’accord relatif à un partenariat stratégique pour le développement social et économique pour la période allant de 2019 à 2023, est de 1 milliard d’euros.
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