L’entreprise Al-Nasr, célèbre pour l’assemblage des voitures Fiat dans les années 1960, pourrait rouvrir ses portes, selon le gouvernement. Le ministre du Secteur public des affaires, accompagné d’une grande délégation, a visité la Chine en septembre pour discuter avec le potentiel partenaire chinois des possibilités d’investir en Egypte. La partie chinoise s’était rendue en Egypte en août, pour visiter les usines et rencontrer les responsables égyptiens. Si un accord est conclu, cette entreprise historique du secteur public pourrait se ressaisir. Il y a environ 20 ans, Al-Nasr, dont les locaux s’étendent sur 330 000 m2, a été divisée en 2 entreprises, l’une pour la production des voitures utilitaires, et l’autre pour la production des autobus et des camions. Les équipements étant obsolètes, la filiale des voitures utilitaires a été fermée. Au cours des derniers mois, le gouvernement a contacté les plus grands constructeurs automobiles du monde, et le ministère a reçu des réponses de la part de sociétés internationales manifestant un intérêt pour l’investissement en Egypte. « Cela fait 15 mois que nous sommes à la recherche d’investisseur. Il est clair que le futur est pour les voitures électriques. Le leader de cette industrie à l’avenir sera sans doute la Chine, pas les Etats-Unis ni le Japon », affirme à l’Hebdo Hesham Tawfik, ministre du Secteur public des affaires.
Le ministre explique que la Chine possède 4 grandes entreprises publiques qui accaparent 90 % de la production. « Nous sommes allés voir la plus grande entreprise chinoise, dont des responsables ont visité l’Egypte, puis nous avons organisé une visite en Chine. Ils vont venir faire une étude de l’entreprise et des industries liées à l’automobile et étudier le marché. Elle sera terminée vers la fin de l’année », ajoute le ministre qui se dit très optimiste d’avoir trouvé un partenaire idéal. « Nous les avons contactés à un moment où eux aussi avaient besoin de nous. Si nous avions remis cette coopération à 3 ans plus tard, ils auraient pu ne pas nous rencontrer. Nous nous sommes présentés en tant que partenaires à part égale, sinon à part majoritaire. Nous avons besoin de leur savoir-faire, alors que l’Egypte est signataire de 8 accords de libre-échange, ce qui nous permettra d’être des partenaires dans l’exportation. L’investisseur va bien bénéficier de cette situation », a souligné le ministre. Et d’ajouter : « Nous avons reçu l’approbation du premier ministre concernant les mesures d’encouragement que l’Egypte va offrir à ce potentiel partenaire, mais on est dans l’attente de l’approbation du Conseil des ministres. Ces mesures sont les mêmes que celles offertes pour l’industrie en Europe, aux Etats-Unis et en Chine », conclut le ministre.
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