« 27 milliards de dollars est le montant des investissements russes et émiratis dans l’axe du Canal de Suez », a déclaré l’amiral Mohab Mamich, président de l’Autorité du Canal de Suez. Cette déclaration intervient alors que l’Egypte célèbre le 3e anniversaire du creusement du deuxième passage du Canal de Suez. Selon l’amiral, il a été convenu avec l’Organisme international des ports de Dubaï d’investir 20 milliards de dollars dans le développement de 96 km2 à Aïn Al-Sokhna, considérée comme l’une des régions industrielles les plus prometteuses au monde. Il a ajouté que la Russie allait, quant à elle, établir une région industrielle destinée à divers types d’industries logistiques sur une superficie de 5 km2 à l’est de Port- Saïd, avec des investissements à hauteur de 7 milliards de dollars.

Dans l’axe du Canal de Suez, une usine de fabrication de fibre de verre sera en outre établie, dont la production sera destinée à 90 % à l’exportation. Mamich a déclaré que les revenus réalisés par le Canal de Suez dans les dernières années étaient sans précédent. Selon Fakhri Al-Fiqi, ancien conseiller auprès du Fonds Monétaire Internationale (FMI), la moyenne des revenus du canal en devises étrangères était de 5 milliards avant l’élargissement du Canal. En 2016, les revenus ont atteint 5,2 milliards de dollars, puis 5,6 milliards de dollars en 2017. Les estimations effectuées disent qu’en 2018, les revenus seront de 6 milliards de dollars, et il est prévu qu’en 2022, ils atteignent 10 milliards de dollars. Al-Fiqi a ajouté que 10 % du volume du commerce mondial passait par le Canal de Suez.

« Il s’agit d’un taux satisfaisant. Les revenus du projet allègeront le fardeau du déficit budgétaire de l’Etat et iront directement à la Banque Centrale. Conséquence : les réserves égyptiennes en devises étrangères augmenteront. La livre égyptienne se consolidera devant les autres devises, notamment le dollar, et l’ampleur de la dette publique se réduira à cause de l’allègement du déficit budgétaire ».