« Le ministère de l’Electricité a entamé les procédures de création des trois sociétés char­gées de diriger les 3 centrales électriques de Siemens pour les émettre ensuite en Bourse », souligne Al-Dessouqi, en ajoutant que la holding va acquérir 51 % des actions de chaque entité.

Le géant allemand, actionnaire majoritaire à 62 % du consortium qui compte aussi ses partenaires égyptiens El Sewedy Electric et Orascom Construction, a construit trois centrales électriques à Béni-Soueif, à la nouvelle capitale et à Borollos. D’une capacité de 4 800 MW cha­cune, les trois stations ont pu alimenter le réseau de distri­bution électrique égyptien de 8 000 mégawatts jusqu’à nos jours. En mai 2018, ce chiffre s’élèvera à 14 400 mégawatts, représentant le total de production prévu de ce projet si important pour le pays. La production a com­mencé en mars 2017, soit 18 mois après la signature du contrat. « Dès que la production commerciale aura com­mencé, les sociétés seront lancées », renchérit Al-Dessouqi.

Pour se préparer à l’introduction en Bourse, le ministère de l’Electricité, en coopération avec la société NI Capital, responsable du programme gouvernemental d’émission des sociétés publiques en Bourse et dépendante de la Banque nationale d’investissement, sont sur le point de créer ces 3 entités. « Nous sommes en pleins préparatifs pour accélérer la création des 3 entités », souligne le porte-parole du ministère de l’Electricité et de l’Energie renouvelable, Ayman Hamza.

Le lancement de ces centrales intervient dans le cadre d’un plan gouvernemental visant à lancer de 20 à 25 % du capital des sociétés publiques en Bourse. La liste comprend la société pétrolière Enppi et la Banque du Caire. « L’objectif de ce programme est d’injecter du sang nouveau dans la Bourse égyptienne tout en gar­dant le plus grand quota d’actions, le contrôle de la gestion. L’objectif est aussi d’amener certaines sociétés à augmenter leurs capitaux via la Bourse pour financer leurs projets d’expansion au lieu d’emprunter des banques à des taux d’intérêts trop élevés », indique Achraf Ghazali, directeur exécutif de la société NI Capital, conseiller gouvernemental du programme d’émission en Bourse.