Jusqu’ici toutes les mesures adoptées pour remédier à la récession de l'industrie automobile n'ont pas dépassé le stade du simple calmant. A commencer par les tentatives de retarification qui consistent à calculer le prix du véhicule en fonction du prix du dollar avant et après le flottement. Malheureusement, cette tentative a été dépassée par la surfacturation.
L’adoption de stratégies à long terme est donc incontournable selon les experts.
L’une des solutions est de recourir au crédit-bail (financial leasing) qui n’est pas très courant en Egypte. Or, il existe quelque 300 compagnies spécialisées dans ces méthodes de financement, alors que seules huit sont opérantes. Le crédit-bail est un mécanisme contractuel conclu entre une entreprise qui s'approprie des biens immobiliers ou mobiliers, en vue de les donner en location à un client pour une durée déterminée et en contrepartie d’un loyer. A la fin du contrat, l’entreprise bénéficiaire doit choisir entre trois options : restituer le bien, l’acquérir, ou renouveler le contrat. « Ce genre de financement est plus courant au niveau des entreprises, mais il est temps d’en faire bénéficier les particuliers », souligne Magdi Mohamad, analyste financier auprès de la maison de courtage Prime Securities.
Cependant, le secteur en manque de toute régulation a besoin d’un cadre juridique. Or, le projet de loi de l’industrie automobile a longtemps traîné dans les tiroirs, il sera enfin débattu au parlement en janvier prochain.
Celui-ci remet sur les rails la fabrication locale en amenant la part locale des composants dans les véhicules assemblés de 45 % à 60 % d’ici 8 ans. Il stipule la création de zones franches spécialisées, stipulées par la loi de l’investissement, ce qui peut favoriser l’industrie automobile en Egypte en permettant un échange fructueux entre les pays de l’Afrique du Nord prospères dans ce domaine, comme le Maroc où siègent plusieurs constructeurs d’automobiles.
Or, il faut des investissemenvcvts pour que la loi soit effective « Nous n’avons pas les infrastructures de production de masse et nous avons besoin d’usines hautement équipées pour fabriquer et assembler », explique Khaled Saad, secrétaire général de la division des industries automobiles auprès de la Fédération des industries égyptiennes.
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