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G20: Les multinationales dans le collimateur

RFI, Lundi, 18 février 2013

Les ministres des Finances des pays développés et émergents se sont engagés, le 16 février à Moscou, à agir contre les multinationales qui profitent du système pour ne pas payer d’impôts.

g20

Un plan d’action contre les groupes internationaux mauvais payeurs devra être examiné en juillet 2013. Ce thème est l’un des plusieurs discutés à l’issue de la réunion du G20 tenue à Moscou en vue de mettre fin à la « stagnation » de l’économie mondiale, plombée par la zone euro. Il s’agit ainsi d’écarter la menace d’une « guerre des monnaies » ravivée par le Japon.

Le ministre britannique des Finances, George Osborne, a bien résumé la situation : « Nous voulons tous que des sociétés multinationales s’installent dans nos pays mais nous voulons aussi qu’elles payent les impôts qui existent dans nos pays ».

Dans le collimateur du G20, les sociétés comme les cafés Starbucks, le distributeur Amazon ou l’opérateur Internet Google jouent des failles fiscales d’un pays contre l’autre, ce qui leur permet d’acquitter peu, voire pas du tout, d’impôts dans les pays où elles font des bénéfices.

Le G20 est un forum économique qui a été créé en 1999 à la suite de la crise financière asiatique. Il rassemble 19 Etats et l’Union européenne, représentée par le président du Conseil européen et celui de la Banque Centrale Européenne (BCE). Les pays du G20 sont ceux du G8 auxquels se sont adjoints l’Afrique du Sud, l’Arabie saoudite, l’Argentine, l’Australie, le Brésil, la Chine, la Corée du Sud, l’Inde, l’Indonésie, le Mexique et la Turquie.

Pour sa part, l’OCDE s’est emparée du problème et doit préparer d’ici à juillet 2013 un plan d’action complet qui a pour objectif de resserrer les mailles du filet fiscal obligeant les multinationales à acquitter leur juste part du fardeau qui, autrement, repose plus lourdement sur les petites entreprises et les classes moyennes.

En attendant, les membres du G20 ont réaffirmé leur volonté d’échanger de plus en plus les informations dont ils disposent sur ces sociétés, car seule la coopération internationale peut enrayer le phénomène.

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