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Aux Finances, des dossiers chauds

Marwa Hussein, Mardi, 29 mars 2016

Désormais ex-banquier, le ministre des Finances a une longue expérience dans les secteurs privé et public. Il arrive alors que la livre égyptienne vient d'être dévaluée.

Aux Finances, des dossiers chauds

Amr al-garhi, le nouveau ministre des Finances, est issu du secteur privé. Une première pour un ministre des Finances en Egypte qui jusque-là provenait de la bureaucratie égyptienne. Al-Garhi a, en fait, une carrière « mixte » dans les secteurs privé et public. Depuis 2013, il était directeur général de la principale banque d’investissement en Afrique et Moyen-Orient, Citadel Capital. « Beaucoup de personnes ont insisté sur le fait qu’il a fait une carrière au sein du secteur privé, alors qu’il a travaillé pendant longtemps dans la Banque Nationale d’Investissement. Ce poste lui a permis d’acquérir une forte connaissance des bases du secteur public », souligne Mohamad Abou-Bacha, économiste auprès de la banque d’investissement EFG-Hermes où Al-Garhi a été directeur général.

Avant d’accéder au groupe Citadel Capital (al-qalaa), Al-Garhi était, entre 2004 et 2013, PDG et membre délégué de la Banque nationale d’investissement, une banque publique travaillant avec les organismes économiques de l’Etat et ayant une participation majeure dans des projets publics. Mais depuis sa nomination, un certain nombre de journalistes ont fait resurgir un entretien du nouveau ministre où il disait ne pas considérer Hosni Moubarak, ex-président de la République, comme un tyran. Une déclaration qui lui a valu beaucoup de critiques.

Après sa nomination en tant que ministre, Al-Garhi a salué, dans un entretien télévisé pour la chaîne Al-Assema (la capitale), les mesures prises par la Banque Centrale ayant mené à la dévaluation de la livre égyptienne. « Ces mesures sont très bonnes et mettent en place les bases à d’autres mesures qui répondront aux exigences du marché afin que ce dernier devienne plus flexible », a estimé le ministre, soulignant que les politiques du gouvernement doivent aider la Banque Centrale dans cette mission.

Le ministre est surtout confronté à un déficit budgétaire majeur bien que ce dernier ait timidement fléchi pour atteindre 11,5 % du PIB. Malgré cette réduction, le déficit de l’année demeure élevé. Et les mesures mises en place pour y faire face sont loin d’être populaires. « Des craintes peuvent accompagner les mesures qui visent à réduire le déficit si ces dernières sont mises en oeuvre de mauvaise manière, mais si elles sont appliquées correctement, elles seront accompagnées de mesures qui mèneront à un certain équilibre et éviteront les effets secondaires », a déclaré le ministre.

Cet ex-banquier a aussi été membre du comité chargé de réviser l’évaluation de la part publique de la Banque d’Alexandrie, avant que cette dernière ne soit privatisée. Al-Garhi a de plus été membre du groupe d’experts chargé d’introduire l’énergie nucléaire en Egypte. Avant cela, Amr Al-Garhi a occupé le poste du directeur général-adjoint de la banque Al-Ahly du Qatar, directeur général de la banque d’investissement EFG-Hermes, directeur général de la banque d’investissement auprès de Fleming-CIIC, directeur exécutif de Commercial International Investment Company (CIIC), directeur du service crédits auprès de la Commercial International Bank (CIB).

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