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Premier Sommet africain sur le climat

Mardi, 05 septembre 2023

Le premier Sommet africain sur le climat s’est ouvert lundi 4 septembre à Nairobi, au Kenya, pour trois jours, au cours desquels dirigeants et responsables d’Afrique et d’ailleurs, dont le chef de l’Onu, Antonio Guterres, se sont réunis afin de dégager une vision africaine commune sur le développement et le climat.

Premier Sommet africain sur le climat

« La participation à cette conférence importante intervient dans le cadre du souci de l’Etat égyptien de poursuivre la communication et la coordination avec les divers pays sur les questions hydriques et les répercussions du changement climatique sur le secteur de l’eau, notamment en Afrique », a déclaré Hany Sweilam, ministre de l’Irrigation et des Ressources hydriques. Ce sommet vise à parvenir à une vision africaine unifiée sur le traitement des questions climatiques afin de la présenter au cours de la prochaine Conférence des Nations-Unies sur le climat, COP28, qui se tiendra aux Emirats arabes unis en novembre 2023, a-t-il ajouté.

L’Afrique a une « opportunité sans équivalent de se développer en participant à la lutte contre le réchauffement climatique, mais elle a besoin d’investissements internationaux massifs », a affirmé lundi le président kényan, William Ruto, lors de l’ouverture d’un sommet continental historique sur le climat. Le premier Sommet africain sur le climat lance les quatre mois les plus chargés de l’année pour les négociations climatiques internationales, qui culmineront avec une bataille sur la fin des énergies fossiles à la COP28 à Dubaï de fin novembre au début décembre.

L’objectif est ambitieux pour un continent abritant 1,4 milliard d’habitants — parmi les plus vulnérables au changement climatique — dans 54 pays politiquement et économiquement divers. « Le sujet majeur (...) est l’opportunité sans équivalent que l’action climatique représente pour l’Afrique », a déclaré William Ruto dans son discours inaugural. « L’Afrique détient la clé pour accélérer la décarbonisation de l’économie mondiale. Nous ne sommes pas seulement un continent riche en ressources, nous sommes aussi une puissance au potentiel inexploité, désireuse de s’engager et d’être compétitive équitablement sur les marchés mondiaux », a-t-il estimé.

Bien que l’Afrique ne contribue qu’à 2 à 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, elle souffre de manière disproportionnée du changement climatique, accablée par des épisodes de sécheresse et d’inondations de plus en plus extrêmes, selon les chiffres de l’Onu. Les pays africains sont paralysés par le fardeau croissant de leur dette et le manque de financements.

Selon Ruto, l’Afrique a le potentiel pour être auto-suffisante en énergie grâce aux ressources renouvelables. Les investissements internationaux doivent être « massivement accrus pour permettre de transformer les engagements en actes à travers le continent », ont déclaré lundi William Ruto, le président de la COP28, Sultan Al-Jaber, et le chef de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, dans un communiqué commun. Un succès à Nairobi donnerait un élan à plusieurs réunions internationales clés avant la COP28, le Sommet du G20 en Inde et l’Assemblée générale des Nations- Unies en septembre, puis la réunion annuelle de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international à Marrakech en octobre. 

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