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Réfugiés : Plus de 70 millions de personnes vivent en exil forcé

Mardi, 30 juillet 2019

Nouveau triste record. 70,8 millions de personnes ont dû quitter leur foyer ou pays en raison des guerres ou persécutions, a annoncé l’Onu le 19 juin. Le rapport annuel du Haut Commissariat de l’Onu pour les Réfugiés (HCR) relève que le nombre total des « déracinés » dans le monde — comptabilisant les réfugiés (25,9 millions), les déplacés internes (41,3 millions) et les demandeurs d’asile (3,5 millions) — a progressé de 2,3 millions par rapport à 2017.

Réfugiés : Plus de 70 millions de personnes vivent en exil forcé

Un niveau jamais atteint depuis que le HCR existe, soit depuis 1950. Selon le rapport publié à l’occasion de la Journée mondiale des réfugiés, le 20 juin, 80 % d’entre eux vivent dans un pays voisin du leur. Et un réfugié sur deux est un enfant. Et 111 000 enfants sont seuls. Quatre réfugiés sur cinq vivent dans le pays voisin du leur. La grande majorité vit donc dans des pays en développement.

Ils sont Rohingyas, Vénézuéliens, Ethiopiens, Nigérians, mais surtout Syriens. En effet, le conflit syrien a continué de produire un grand nombre d’exilés forcés. Ainsi, le nombre de déracinés dans le monde est reparti à la hausse depuis 2009, enregistrant une forte progression entre 2012 et 2015 avec le conflit syrien. En 2018, « une fois de plus, les tendances vont dans la mauvaise direction. De nouveaux conflits (…) viennent s’ajouter aux anciens », a déclaré à Genève le Haut Commissaire, Filippo Grandi, appelant le Conseil de sécurité de l’Onu à être plus uni afin de résoudre les conflits. Les violences au Nigeria ont, par exemple, été une source importante de déplacements, de même que les violences intercommunautaires en Ethiopie. Tous ceux-là s’ajoutent aux Palestiniens : 5 millions de réfugiés palestiniens en Jordanie, au Liban, en Syrie, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza dont l’Agence des Nations-Unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), fondée en 1949 suite à la création d’Israël et à la première vague de réfugiés palestiniens, gère des écoles et fournit une aide médicale. Mais l’Unrwa est en sérieux manque d’argent, après que les Etats-Unis avaient mis fin en 2018 à leur aide financière annuelle de plus de 300 millions de dollars à l’agence. Celle-ci a exhorté, lundi 23 juin, ses partenaires à maintenir leurs aides au même niveau que l’an dernier, pour combler son déficit évalué à 211 millions de dollars pour 2019. « Cette année, nous avons besoin de 1,2 milliard de dollars pour financer tous nos services », a déclaré, lundi 23 juin, le commissaire général de l’Unrwa, Pierre Krähenbühl, lors d’une conférence de presse en Jordanie, indiquant que l’agence avait commencé à être en déficit au début du mois de juin. L’Unrwa a organisé une conférence le 25 juin pour demander des aides financières à des donateurs internationaux.

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