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Niger : Plus de 100 000 nouveaux déplacés et réfugiés

Mardi, 11 juin 2019

Niger : Plus de 100 000 nouveaux déplacés et réfugiés
(Photo : Reuters)

Plus de 100 000 nouveaux déplacés et réfugiés ont été recensés depuis janvier au Niger, qui en abrite déjà 300 000. Ceci en raison de la détérioration de la situation sécuritaire dans la région, notamment d’attaques de Boko Haram. « La détérioration de la situation sécuritaire observée depuis le mois de mars 2019 a entraîné d’importants mouvements de populations et une réduction significative de l’espace humanitaire », a déploré Fatouma Bintou Djibo, coordonnatrice humanitaire des Nations-Unies pour le Niger, dans un communiqué transmis à l’AFP.

A Diffa, dans le sud-est, « des attaques des groupes armés non étatiques (ndlr : notamment du groupe djihadiste nigérian Boko Haram) ont entraîné des mouvements secondaires d’environ 25 000 personnes », souligne le communiqué. Récemment, la détérioration de la situation sécuritaire à la frontière avec le Nigeria a également entraîné le déplacement d’environ 20 000 Nigérians vers la région (nigérienne) de Maradi, dans le centre-sud du pays. Dans l’ouest du Niger, proche du Mali et du Burkina Faso, plus de 70 000 personnes ont été forcées à quitter leur région depuis le début de l’année pour fuir les violences. Lors d’une réunion jeudi avec des représentants des agences de l’Onu, d’ONG et des partenaires bilatéraux et multilatéraux, Mme Djibo a déploré l’amenuisement des ressources financières et les a exhortés à augmenter le volume de leur appui pour répondre aux nouveaux défis humanitaires. Elle regrette qu’à ce jour, 15 % seulement des 383 millions de dollars nécessaires pour financer les activités humanitaires au Niger, pour cette année, ont pu être mobilisés.

Or, quelque 2,3 millions de personnes, soit 10,4 % de la population du Niger, ont besoin d'une assistance humanitaire, principalement dans les zones très instables. Diffa abrite depuis 2015 plus de 300 000 réfugiés et déplacés à cause des attaques de Boko Haram, dont des milliers vivent aux dépens d'une population locale déjà très pauvre, d'après les ONG.

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