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Le président par intérim syrien en visite en Turquie

AFP , Mardi, 04 février 2025

Le président par intérim syrien en visite en Turquie

Le président syrien par intérim, Ahmed Al-Chareh, s’est rendu mardi à Ankara pour sa deuxième visite officielle à l’étranger après l’Arabie saoudite, a annoncé la présidence turque. « Le président de transition de la République arabe syrienne, Ahmed Al-Chareh, est à Ankara à l’invitation de notre président, Recep Tayyip Erdogan », a indiqué sur X le directeur de la communication de la présidence turque, Fahrettin Altun.

« Les mesures conjointes à prendre par nos deux pays pour la reprise économique, la stabilité durable et la sécurité (en Syrie) ont été évaluées au cours de l’entretien tenu au complexe présidentiel », a ajouté Altun.

La Turquie, qui partage 910 km de frontière avec la Syrie, accueille sur son sol près de 3 millions de réfugiés syriens. Plus de 80 000 Syriens ont quitté la Turquie pour rentrer chez eux depuis la chute, début décembre, de Bachar Al-Assad, selon les autorités turques.

La Turquie, soutien du nouveau pouvoir syrien, dit vouloir oeuvrer à la reconstruction du pays. Mais Ankara s’inquiète de la situation dans le nord-est du pays, où les forces kurdes, appuyées par Washington, ont installé une administration autonome.

Des élections en Syrie d’ici 4 à 5 ans

Le président syrien par intérim, Ahmed Al-Chareh a estimé lundi 3 février qu’il faudrait « entre quatre et cinq ans » avant d’organiser des élections en Syrie, dévastée par une guerre civile. « Il faudra environ entre quatre et cinq ans pour arriver à des élections », a indiqué le dirigeant syrien, dans un entretien télévisé enregistré avec la chaîne Syria TV. « Car il faudra une infrastructure adéquate. Cette infrastructure doit être rétablie, et cela prendra du temps », a-t-il justifié.

Le président intérimaire a également évoqué les outils technologiques dont a besoin l’Etat pour effectuer des recensements afin d’avoir les statistiques fiables et claires, dans un pays où le conflit a fait plus d’un demi-million de morts et déplacé ou forcé à l’exil des millions de personnes. « On m’a beaucoup dit : organise des élections et les gens voteront pour toi », a-t-il dit. Et d’ajouter : « Pour moi, ce n’est pas important. Ce qui est important, c’est que le processus se fasse correctement ».

Le président intérimaire a également promis une loi régissant les partis politiques, indiquant que la Syrie serait une république, avec un Parlement et un gouvernement exécutif. « Nous oeuvrerons à former un gouvernement de transition élargi, représentatif de la diversité syrienne (...), chargé de construire les institutions de la nouvelle Syrie, en vue d’élections libres et transparentes », a promis le lendemain Ahmed Al-Chareh.

Le nouveau pouvoir syrien a abrogé la Constitution, dissous le Parlement fidèle à Bachar Al-Assad et démantelé l’armée.

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