« Nous sommes sur le point de conclure des accords avec six Etats africains » auxquels « nous avons l’intention de fournir gratuitement » des céréales « dans les prochaines semaines », avait auparavant assuré à Sotchi, dans le sud-ouest de la Russie, Vladimir Poutine. Le chef de l’Etat russe recevait son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qui joue les intermédiaires dans l’épineux dossier des exportations de céréales ukrainiennes. Ce dernier a confié, sans autres détails, préparer de « nouvelles propositions » avec l’Onu pour « obtenir des résultats ». Vladimir Poutine s’est, quant à lui, simplement dit à nouveau prêt à « envisager la possibilité de ressusciter l’accord » dès que les livraisons de produits agricoles russes à l’étranger ne seraient plus entravées. L’enjeu est de négocier l’éventuelle reprise — à temps pour la récolte d’automne — de l’accord céréalier vital pour l’approvisionnement alimentaire mondial, auquel Moscou a mis fin mi-juillet. Trouvé sous l’égide de la Turquie et des Nations-Unies à l’été 2022, il visait à protéger les exportations de céréales via les ports ukrainiens de la mer Noire. Mais le Kremlin critique les sanctions occidentales qui, selon lui, compliquent la mise sur le marché international des produits russes, notamment les engrais, et attend des solutions concrètes pour revenir dans l’accord.
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