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Onu : « Des millions de personnes paieront le prix du retrait russe de l’accord céréalier »

Mardi, 18 juillet 2023

Des centaines de millions de personnes dans le monde « vont payer le prix » de la décision de la Russie de mettre un terme à sa participation à l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes, a dénoncé lundi le secrétaire général de l’Onu.

Onu : « Des millions de personnes paieront le prix du retrait russe de l’accord céréa

« Je regrette profondément la décision de la Fédération de Russie de mettre un terme à l’application de l’Initiative de la mer Noire, y compris le retrait des garanties de sécurité russes pour la navigation dans le nord-ouest de la mer Noire », a déclaré le secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, à la presse. La participation à cet accord « est un choix. Mais les gens en difficulté partout et les pays en développement n’ont pas de choix », a-t-il noté. « Des centaines de millions de personnes font face à la faim et les consommateurs sont confrontés à une crise mondiale du coût de la vie. Ils vont payer le prix », a-t-il insisté, estimant que la décision russe « portera un coup aux personnes dans le besoin partout dans le monde ».

L’ambassadrice américaine à l’Onu, Linda Thomas-Greenfield, a, de son côté, dénoncé un « nouvel acte de cruauté » de Moscou. « La Russie joue à des jeux politiques et les gens vont souffrir. Un enfant dans la Corne de l’Afrique souffrant de malnutrition sévère, une mère qui ne produira plus de lait pour son bébé parce qu’elle n’a pas assez à manger pour elle-même », a-t-elle ajouté, accusant Moscou de « prendre l’humanité en otage ». Malgré tout, la décision russe « n’empêchera pas nos efforts pour faciliter l’accès sans entrave aux marchés mondiaux des produits agricoles et des engrais à la fois d’Ukraine et de Russie », a assuré Antonio Guterres. La sécurité alimentaire et la stabilité des prix alimentaires resteront « au centre de mes efforts, en prenant en compte l’augmentation de la souffrance humaine, conséquence inévitable de la décision d’aujourd’hui », a-t-il ajouté. Dans ce contexte, il s’est également dit déçu que sa lettre adressée la semaine dernière au président russe, Vladimir Poutine, pour tenter de trouver un accord ait été « ignorée ». La lettre, dont le contenu n’avait pas été rendu public jusqu’à présent, proposait notamment qu’une filiale de la principale banque agricole russe, dont les activités sont entravées par les sanctions, soit reconnectée au système bancaire mondial SWIFT après un accord en ce sens avec la Commission européenne, a-t-il expliqué lundi. Alors que la Russie assure que les conditions qu’elle a posées à la poursuite de l’accord céréalier ne sont pas remplies, en particulier le volet concernant ses propres exportations de nourriture et d’engrais.

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