Le président birman, Thein Sein, a rencontré des responsables bouddhistes et musulmans cette semaine dans l’espoir de faire retomber les tensions, qui ont fait au moins 5 morts.
Selon les autorités, 114 maisons, 3 édifices religieux et un entrepôt d’essence ont été incendiés ; 482 personnes sont sans abri, 5 sont mortes et 5 ont été blessées.
Une dispute vendredi, entre un bouddhiste de la minorité Rakhine et un musulman de la minorité Kaman, deux groupes ethniques reconnus par le gouvernement, serait à l’origine de ce regain de tension. L’Etat de Rakhine a été le théâtre en 2012 de deux vagues d’affrontements entre Rakhines bouddhistes et musulmans de la minorité des Rohingyas, qui ont fait 250 morts et 140 000 déplacés, en grande majorité des musulmans qui vivent encore aujourd’hui dans des camps. Les émeutes, accompagnées de campagnes menées par des moines bouddhistes radicaux, se sont ensuite propagées à d’autres parties du pays, visant des musulmans de nationalité birmane, faisant des dizaines de morts depuis le début de l’année.
Ces événements ont mis en lumière une islamophobie latente dans un pays majoritairement bouddhiste, qui comptent environ 4 % de musulmans, et ont porté une ombre au tableau des réformes du gouvernement qui a succédé à la junte dissoute en mars 2011.
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