La modélisation, publiée dans la revue scientifique The Lancet Planetary Health, indique que la réduction des émissions de gaz à effet de serre permettrait d’éviter 80 % des décès liés à la chaleur, par rapport à un scénario sans réduction. Sans réduction des émissions, l’étude prévoit que 123 personnes pour chaque 100 000 habitants de la région décéderont de causes liées à la chaleur chaque année, d’ici la fin du siècle, soit 60 fois plus qu’aujourd’hui. Cette moyenne s’applique aux 19 pays étudiés, mais le taux pourrait s’élever jusqu’à 423 morts pour 100 000 personnes en Iran.
Les 196 pays signataires de l’Accord de Paris sur le climat, en 2015, se sont engagés à limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C et si possible à 1,5°C. Shakoor Hajat, auteur principal de l’étude, a indiqué que les conséquences seraient « catastrophiques » si la limite de 2°C n’était pas respectée. Le chercheur considère que « les pays de la région doivent développer d’autres moyens que la climatisation pour protéger leurs citoyens des dangers des chaleurs extrêmes ». « De nombreux pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord doivent renforcer leur système de santé pour faire face aux impacts du changement climatique », prévient Shakoor Hajat.
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