Sans attendre l’enquête, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, est aussitôt apparu à la télévision, dénonçant un « vil attentat ». Le lendemain matin, le ministre turc de l’Intérieur, Süleyman Soylu, a accusé le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) d’être à l’origine de l’attentat. Selon lui, ce sont les forces kurdes, qui contrôlent la majeure partie du nord-est de la Syrie, qu’Ankara considère comme terroristes, qui sont derrière l’attentat. « Nous estimons que l’ordre de l’attentat a été donné de Kobané », a-t-il dit, bien que l’attentat n’ait pas été revendiqué. Kobané est une ville restée célèbre pour la bataille qui, en 2015, a permis aux forces kurdes de repousser Daech. Elle est contrôlée par les Forces Démocratiques Syriennes (FDS) dont les Unités de protection du peuple (YPG), alliées au PKK, sont une composante majeure. Le ministre de l’Intérieur a également annoncé l’arrestation d’une personne soupçonnée d’avoir déposé un engin explosif et de 21 autres suspects. Il n’a pas précisé les conditions dans lesquelles cette « personne » suspectée a été arrêtée, ni s’il s’agit d’une « femme » comme l’avaient affirmé dimanche soir le président, Recep Tayyip Erdogan, puis son viceprésident, Fuat Oktay. De son côté, le ministre de la Justice, Bekir Bozdag, a évoqué un « sac » déposé sur un banc par « une femme (qui) s’(y) est assise pendant quarante à quarante-cinq minutes et, quelque temps après, une explosion ». « Toutes les données sur cette femme sont en cours d’examen », a-t-il poursuivi, estimant que « soit ce sac contenait un minuteur, soit quelqu’un l’a activé à distance ».
Lien court: