Le secrétaire général de l’Alliance atlantique, Jens Stoltenberg, a ouvert la voie à M. Kristersson en se rendant la semaine dernière en Turquie. « Il est temps d’accueillir la Suède et la Finlande (dans) l’Otan », a lancé à Istanbul M. Stoltenberg, jugeant nécessaire « d’envoyer un message clair à la Russie ». Si la Turquie a salué des progrès dans les discussions depuis la formation le mois dernier du nouveau gouvernement suédois, le président Erdogan a affirmé vendredi — pour la troisième fois en un mois — que son parlement ne ratifierait l’adhésion des deux pays nordiques qu’une fois certaines « mesures » prises. La Turquie accuse la Suède et la Finlande de protéger notamment des combattants kurdes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et des Unités de protection du peuple (YPG), considérés comme terroristes par Ankara. Elle a formulé des demandes d’extraditions dans un mémorandum d’accord signé fin juin entre les trois pays lors du Sommet de l’Otan à Madrid. La Turquie a, depuis, exprimé son impatience, la Suède n’ayant procédé qu’à une seule extradition depuis le début de l’année, pour « fraude ». Dans un entretien fin octobre à l’AFP, le nouveau ministre suédois des Affaires étrangères, Tobias Billström, s’est cependant dit convaincu que Stockholm saurait « satisfaire » les différents points du mémorandum, évoquant « un dialogue positif » avec Ankara. Signe de la bonne volonté suédoise, M. Billström a affirmé samedi que la Suède devait « prendre ses distances » avec les YPG — qui ont été aux premières lignes de la lutte anti-djihadiste en Syrie, avec le soutien américain — en raison de leur « lien trop fort » avec le PKK, reconnu comme organisation terroriste par l’UE.
Lien court: