Lors d’une mission de quatre jours au Bangladesh pour souligner cet anniversaire poignant, l’envoyée spéciale du secrétaire général des Nations-Unies pour le Myanmar, Noeleen Heyzer, a souligné qu’il ne fallait pas « laisser cette crise sombrer dans l’oubli » ; alors que Shabia Mantoo, porte-parole du Haut-Commissariat de l’Onu pour les Réfugiés (HCR), a déclaré, lors d’une conférence de presse à Genève la semaine dernière, que « le dernier exode du Myanmar est désormais officiellement défini comme une situation prolongée ». Pour ces réfugiés apatrides, les conditions de vie au Bangladesh sont extrêmement difficiles dans des camps surpeuplés. Ces derniers restent entièrement dépendants de l’aide humanitaire pour leur survie. D’où le cri d’alerte du secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, qui a appelé jeudi dernier la communauté internationale à trouver des « solutions globales, durables et inclusives », tandis que sa représentante spéciale pour les violences sexuelles dans les conflits, Pramilla Patten, a qualifié les Rohingyas « d’un des peuples les plus persécutés de la planète ». Parallèlement à ceux réfugiés au Bangladesh, plus de 150000 Rohingyas sont toujours « confinés dans des camps » dans leur Etat natal de Rakhine, affirme une déclaration du secrétaire général de l’Onu, selon lequel « les auteurs de tous les crimes internationaux commis au Myanmar doivent rendre des comptes ».
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