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A Jérusalem, le comble de la provocation israélienne

Mercredi, 01 juin 2022

Israël défie. Israël provoque. Israël se moque du monde. Dimanche 29 mai, des milliers d’Israéliens ont défilé dans la Vieille ville de Jérusalem, pour la « marche des drapeaux », événement qui marque « la conquête » de la partie orientale de la Ville Sainte par Israël.

A Jérusalem, le comble de la provocation israélienne

Et pourtant, cette partie orientale de la ville, occupée par Israël en 1967 et censée être la capitale d’un futur Etat palestinien, est considérée, au vu du droit international, comme un territoire sous occupation. En 1967, l’Onu avait même réclamé le retrait d’Israël des Territoires occupés dans le conflit qui venait de s’achever, y compris de Jérusalem-Est, dans sa Résolution 242, jamais appliquée depuis, mais approuvée régulièrement, depuis, par la plupart des pays membres. Autre résolution onusienne, la 478, qui déclare « nulle et non avenue » la loi israélienne de 1980 désignant Jérusalem comme capitale « une et indivisible ». Tout cela n’a pas empêché l’Etat hébreu d’organiser cette marche, d’encadrer et de protéger la foule de nationalistes, et de s’en prendre aux Palestiniens. Comble de la provocation, le premier ministre israélien, Naftali Bennett, qui avait donné son feu vert à la marche, a déclaré: « C’est naturel de brandir le drapeau d’Israël dans la capitale d’Israël (...) ». Comme prévu, des heurts ont opposé des Palestiniens et des policiers israéliens. Au moins 80 personnes ont été blessées dans différents incidents, selon le Croissant-Rouge palestinien. Une soixantaine a été arrêtée. Et la tension risque d’augmenter dans les jours à venir. L’année dernière, cette « célébration » avait donné lieu à 11 jours de conflit entre le Hamas et Israël.

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