Lundi, le secrétaire du Conseil suprême de la sécurité nationale en Iran, Ali Shamkhani, a accusé Washington de retarder la conclusion d’un accord à Vienne, l’appelant à prendre une « décision politique ». « La perspective d’un accord à Vienne reste peu claire en raison du retard de Washington dans la prise de décision politique », a-t-il écrit sur Twitter. Selon Khatibzadeh, « les divergences se comptent désormais sur les doigts d’une main s’il n’y a pas de nouvelles exigences (...) Toutes ces divergences attendent la réponse des Etats-Unis ». En parallèle des efforts menés par les négociateurs à Vienne, le chef de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA), Rafael Grossi, a effectué en début de semaine une visite à Téhéran. L’AIEA réclame à l’Iran des clarifications sur la présence de matière nucléaire dans des sites non déclarés par Téhéran, qui appelle de son côté à clore cette enquête pour permettre la conclusion d’un accord. Les deux parties ont convenu d’un mécanisme pour régler des questions en suspens, avant une réunion du conseil des gouverneurs de l’AIEA prévue pour cette semaine. Par ailleurs, M. Khatibzadeh a fait état de « progrès » dans les discussions avec les Etats-Unis au sujet d’un échange de prisonniers entre les deux pays ennemis, un dossier évoqué depuis des mois, notamment par Washington. Alors que les déclarations optimistes fusaient sur un accord imminent dans les négociations en cours à Vienne, la Russie, frappée par des sanctions occidentales en raison de son invasion de l’Ukraine, a réclamé des garanties américaines que ces mesures de rétorsion n’affecteraient pas sa coopération avec l’Iran. Moscou joue un rôle central dans l’application du pacte de 2015, en particulier en recevant les tonnes d’uranium enrichi en excès de Téhéran. Dimanche, Washington a jugé « hors sujet » les nouvelles exigences de Moscou, arguant que les sanctions imposées à la Russie depuis l’invasion de l’Ukraine « n’ont rien à voir » avec le dossier nucléaire iranien.
Lien court: