Aucun groupe n’a revendiqué ces attaques, mais les autorités ont arrêté 24 personnes et vérifient d’éventuels « liens avec l’étranger ». Le chef de la police nationale, Pujuth Jayasundara, avait émis une alerte il y a près de deux semaines sur la foi d’informations « d’une agence de renseignement étrangère » avertissant qu’un mouvement islamiste, le NTJ, projetait « des attentats suicide contre des églises importantes » et l’ambassade d’Inde à Colombo. En quelques heures, des bombes ont semé mort et désolation dans quatre hôtels et trois églises, en pleine messe de Pâques (selon le calendrier catholique), en plusieurs endroits de l’île d’Asie du Sud, qui n’avait pas connu un tel déchaînement de violence depuis la fin de la guerre civile il y a dix ans. Six explosions très rapprochées sont survenues dans la matinée, et deux plusieurs heures après. Au moins deux des déflagrations sont le fait de kamikazes, selon des témoins. De même, dimanche soir, une « bombe artisanale » a été découverte et désamorcée sur une route menant vers le principal terminal de l’aéroport de Colombo.
En réponse aux attaques, le premier ministre a appelé la population à « l’unité » et promis « d’éradiquer cette menace pour de bon ». Le pape François a exprimé sa « tristesse » en apprenant « la nouvelle des graves attentats, qui précisément aujourd’hui, jour de Pâques, ont porté deuil et douleur dans plusieurs églises et autres lieux de réunion au Sri Lanka ». L’archevêque de Colombo a, lui, appelé à « punir sans pitié » les responsables. Environ 1,2 million de catholiques vivent au Sri Lanka, un pays de 21 millions d’habitants où les chrétiens représentent 7% de la population, majoritairement bouddhiste (70%). Le pays compte également 12% d’hindouistes et 10% de musulmans l
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