Rien n’y fait. Ni les centaines de naufragés, ni les expulsions forcées, ni la politique européenne. Les migrants (ou les réfugiés) ne cessent de tenter le tout pour le tout. Dimanche 24 juin, près de 1 000 personnes ont été secourues au large de la Libye alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée pour atteindre l’Europe, selon la marine libyenne, qui avait auparavant mis en garde contre « une hausse inquiétante du nombre des embarcations de migrants clandestins et des appels de détresse provenant de bateaux vétustes ». Au total depuis mercredi 20 juin, près de 2 000 migrants ont été interceptés ou secourus par la marine libyenne. La Libye est, en effet, le principal point de départ, et l’Italie, le principal point d’arrivée.
C’est donc dans ce contexte que le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Salvini, est arrivé lundi 25 juin en Libye. M. Salvini, qui est également vicepremier ministre et chef de la Ligue, une formation d’extrême droite, avait sommé, dimanche 24 juin, les ONG internationales de se tenir à l’écart des opérations de secours de migrants en Méditerranée et de laisser les gardes-côtes libyens se charger de cette tâche. Depuis sa nomination ministre de l’Intérieur, Matteo Salvini a durci le ton, son pays refusant l’accostage de deux navires transportant des migrants. La mission de M. Salvini en Libye est intervenue au lendemain d’un mini-sommet européen tenu à Bruxelles, destiné à tenter d’apaiser les tensions au sein de l’Union Européenne (UE) face au défi migratoire. Mais en l’absence de consensus sur cette question, la rencontre s’est achevée sans avancée concrète.
Lien court: