Dans un nouvel épisode de l’offensive kurde en Turquie, quatre roquettes ont été tirées samedi contre l’aéroport de Diyarkabir (sud-est de la Turquie). Cette attaque survient au lendemain d’un attentat suicide à la voiture piégée qui a tué vendredi au moins 11 policiers et fait 70 blessés à Cizre au sud-est de la Turquie. Ces attentats ont été revendiqués par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan), précisant qu’ils avaient été menés en représailles à l’isolement persistant de son chef emprisonné Abdullah Öcalan et au manque d’information sur sa situation.
Öcalan est détenu dans l’île-prison d’Imrali près d’Istanbul, mais n’a pas été autorisé à recevoir des visites ni de ses avocats ni de ses proches depuis que le cessez-le-feu entre le PKK et les forces de sécurité turques a pris fin il y a un an. Le PKK a également revendiqué une autre attaque la semaine dernière contre un convoi dans la province d’Artvin, dans le nord-est, qui a provoqué la mort d’un gendarme turc. Samedi, le premier ministre turc, Binali Yildirim, a promis des représailles aux « vils » auteurs de ces attentats. En fait, les forces de sécurité turques subissent des attaques quasi quotidiennes du PKK, qui ont fait des dizaines de morts depuis qu’un cessez-le-feu de deux ans et demi entre les rebelles et les forces turques a pris fin pendant l’été 2015. Le PKK a intensifié ses attaques au cours des dernières semaines après un coup d’Etat militaire manqué contre le président Recep Tayyip Erdogan, le 15 juillet dernier.
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