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Iran : Contre vents et marées

Maha Al-Cherbini avec agences, Lundi, 24 décembre 2012

L'Union européenne a renforcé ses sanctions contre Téhéran, mais le régime iranien affiche sa détermination à « continuer sur la voie du nucléaire ».

Dans une tentative de pousser l’Iran à reprendre les négociations sur son programme nucléaire, l’Union Européenne (UE) a formellement validé samedi le nouvel arsenal de sanctions contre le régime iranien, décidé le 15 octobre dernier, en y ajoutant 18 sociétés, dont des entreprises accusées de soutenir directement les activités nucléaires iraniennes, et une nouvelle personnalité. Il s’agit de Babak Zanjani, un médiateur important dans les transactions pétrolières de l’Iran et le transfert des fonds liés au pétrole. Au total, 105 Iraniens et 490 sociétés sont ainsi sous le coup de sanctions européennes. Le 15 octobre, l’UE avait décidé de renforcer ses sanctions financières et commerciales contre l’Iran. Ces sanctions s’ajoutaient à un arsenal sévère, notamment avec l’adoption de l’embargo pétrolier entré en vigueur en juillet.

Avec ces nouvelles sanctions, toute transaction entre les banques européennes et iraniennes est interdite. S’y ajoutent des sanctions renforcées contre la Banque Centrale iranienne, de nouvelles restrictions sur le transport d’hydrocarbures ou l’interdiction d’importer du gaz iranien.
Bafouant ces mesures oppressives, le président iranien a affirmé samedi que son pays pouvait contrôler l’effet de ces sanctions internationales, affirmant sa détermination à continuer sur la voie du nucléaire. Défiant, le ministre iranien de la Défense, le général Ahmad Vahidi, a déclaré que de prochaines manoeuvres militaires allaient se dérouler dans les semaines à venir dans le détroit d’Ormuz, dans le but de protéger la sécurité régionale. « De nouvelles mesures tactiques et des armes modernes seront testées lors de cette manoeuvre », a affirmé M. Vahidi.
Face à un régime iranieninébranlable, une conférence internationale, intitulée « Iran : Crise et solutions », s’est tenue vendredi à Madrid, sous la présidence de M.Vidal-Quadras, vice-président du Parlement européen, à l’invitation du Comité international pour l’application de la justice, qui fédère 4 000 parlementaires des deux côtés de l’Atlantique. La conférence, à laquelle a assisté la présidente élue de la Résistance iranienne, Maryam Radjavi, a condamné l’accélération du projet nucléaire iranien, les graves violations des droits de l’homme en Iran et l’échec de la politique de complaisance, tout en affirmant la nécessité d’adopter une politique ferme vis-à-vis de Téhéran. Face à cette impasse qui n’augure rien de bon, la Russie a espéré samedi une reprise en janvier 2013 des pourparlers entre les Six et l’Iran. Des discussions vouées à l’échec tant que les positions des deux parties restent inconciliables.
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