Dans une résolution votée dimanche dernier, le Conseil de sécurité de l’Onu a exigé des miliciens yéménites chiites Houthis d'abandonner le pouvoir à Sanaa, alors que la milice affichait sa détermination à poursuivre son coup de force. Dans sa résolution, le Conseil « exige que les Houthis, immédiatement et sans condition, participent de bonne foi aux négociations » menées sous l’égide de l’Onu, « qu’ils retirent leurs forces des institutions de l’Etat » et « cèdent le contrôle des institutions gouvernementales et de sécurité ». Les miliciens chiites doivent aussi « libérer le président Abd Rabbo Mansour Hadi, son premier ministre et les membres du cabinet », qui sont en résidence surveillée, selon le texte. Le Conseil demande aussi à tous les protagonistes de la crise « d’accélérer » les négociations et de fixer une date pour un référendum constitutionnel et des élections.
Cependant, la résolution va moins loin que ce qui était souhaité par les six monarchies du Golfe, qui ont réclamé, au terme d’une réunion ministérielle samedi à Riyad, des mesures coercitives immédiates contre les Houthis sous le chapitre 7 de la Charte de l’Onu. Le CCG a aussi réclamé des « mesures urgentes pour garantir la sécurité du président Abd Rabbo Mansour Hadi et du premier ministre Khaled Bahah », qui ont démissionné sous la pression des Houthis et sont assignés à résidence. De son côté, la Ligue arabe a annoncé dimanche qu’elle réunira d’urgence les chefs de la diplomatie de ses pays membres ce mercredi sur le Yémen .
Lien court: