2011
14 jan. : Bin Ali fuit pour l’Arabie saoudite après 23 ans au pouvoir suite à une révolte populaire déclenchée par l’immolation, le 17 décembre, d’un jeune vendeur ambulant de Sidi Bouzid (centre-ouest), excédé par les humiliations policières.
25 fév. : Des manifestations et des heurts avec la police forcent Mohamad Ghannouchi, dernier premier ministre de Bin Ali, à la démission. Il est remplacé par Béji Caïd Essebsi, vétéran de la vie politique tunisienne.
1er mars : Légalisation du mouvement islamiste Ennahda.
23 oct. : Premières élections libres de l’histoire du pays : Ennahda remporte 89 des 217 sièges de l’Assemblée constituante.
12-14 déc. : Moncef Marzouki, militant de gauche et opposant à Bin Ali, est élu chef de l’Etat par la Constituante. Hamadi Jebali, n°2 d’Ennahda, est chargé de former le gouvernement.
2012
11-12 juin : Vague de violences impliquant des groupes de salafistes et de casseurs.
14 sept. : Des centaines de manifestants dénonçant un film islamophobe sur Internet, dont de nombreux salafistes, attaquent l’ambassade américaine. Quatre morts parmi les assaillants.
27 nov. - 1er déc. : Heurts à Siliana, au sud-ouest de Tunis : 300 blessés. Les mouvements sociaux dégénérant en violences se sont multipliés les mois précédents.
2013
6 fév. : L’opposant Chokri Belaïd est tué à Tunis. L’assassinat, attribué à la mouvance djihadiste, provoque une crise politique qui conduit à la démission du gouvernement et à un nouveau cabinet dirigé par l’islamiste Ali Larayedh.
25 juil. : Mohamad Brahmi, opposant nationaliste de gauche, est assassiné près de Tunis, plongeant le pays dans une nouvelle crise politique.
2014
26 jan. : Après des mois de négociations pour sortir de la crise, une Constitution est adoptée, avec plus d’un an de retard.
29 jan. : Le gouvernement apolitique de Mehdi Jomaa est formé. Les islamistes se retirent du pouvoir.
16 juil. : 15 soldats sont tués dans une attaque attribuée à des djihadistes sur le mont Chaambi, pire assaut du genre de l’histoire de l’armée. Des militants se réclamant d’Al-Qaëda au Maghreb islamique sont actifs en Tunisie depuis 2011. Leur traque à la frontière algérienne a fait des dizaines de morts parmi les forces tunisiennes.
26 oct. : Le parti anti-islamiste Nidaa Tounès de Béji Caïd Essebsi remporte les législatives, avec 86 des 217 sièges de l’Assemblée, devançant Ennahda (69 sièges). Nidaa Tounès regroupe aussi bien des figures de gauche et de centre-droit que des proches du régime de Bin Ali.
23 nov. : Première présidentielle de l’après-révolution, pour laquelle Béji Caïd Essebsi part favori. Vingt-sept candidats sont en lice, dont le président sortant Marzouki.
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