Coïncidant avec l’ouverture de la conférence, la France a débuté lundi dernier ses premiers vols de reconnaissance militaire
en Iraq (Photo: AP)
« Il n’y a pas de temps à perdre face à l’Etat islamique ». C’est qu’a déclaré le président français, François Hollande, à l’ouverture de la conférence sur la paix et la sécurité en Iraq, tenue à Paris, lundi dernier.
Les représentants des 26 pays, dont les 5 membres permanents du Conseil de sécurité de l’Onu, se sont réunis à Paris pour agir vite afin de contrer l’Etat Islamique (EI) et débattre des aspects sécuritaires, humanitaires et politiques de la réponse à apporter au défi posé par l’Etat islamique. « La menace est globale. Il doit donc y avoir une réponse globale. L’unité est aussi nécessaire sur le plan international. Le Conseil de sécurité dans sa résolution 2 170 a déclaré que Daech constitue un danger immense pour la sécurité du monde. Le combat des Iraqiens contre les terroristes est donc aussi le nôtre », a affirmé le président français, en ajoutant que la France prendra sa part dans l’action militaire contre le mouvement Etat islamique, mais sans préciser les détails.
Concernant la présence des djihadistes en Syrie, pays voisin de l’Iraq, le président français a appelé à soutenir l’opposition syrienne. Pour sa part, son homologue iraqien, Fouad Massoum, a brossé le tableau des exactions commises par les djihadistes de l’EI. Le président iraqien a affirmé : « Ce mouvement est coupable de purification ethnique et religieuse ».
Il a appelé à la poursuite des opérations aériennes sur le territoire de son pays. Le président iraqien a aussi souligné les besoins humanitaires en termes de retour des populations déplacées et de reconstruction. Coïncidant avec l’ouverture de la conférence, la France a débuté lundi dernier ses premiers vols de reconnaissance militaire en Iraq. Les deux avions de combat Rafale ont décollé depuis une base militaire française dans la capitale des Emirats arabes unis. Cette première mission militaire dans le ciel de l’Iraq est menée dans le cadre de la coalition internationale que les Etats-Unis et les pays arabes ont mis en place pour combattre les djihadistes de l’EI.
Pour affirmer cette idée, le texte final de la conférence a déclaré que la communauté internationale a promis de soutenir la lutte de Bagdad contre les djihadistes de l’EI. « Les participants à la conférence de Paris ont affirmé que Daech (acronyme arabe de l’EI, ndlr) constitue une menace pour l’Iraq, mais aussi pour l’ensemble de la communauté internationale. Ils se sont engagés à soutenir, par les moyens nécessaires, le nouveau gouvernement iraqien dans sa lutte contre Daech, y compris par une aide militaire appropriée ».
Selon le texte final de la reunion, ce soutien sera apporté « dans le respect du droit international et de la sécurité des populations civiles ». « C’était à la fois une réunion de gravité et une réunion d’espoir », a estimé devant la presse le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, en ajoutant qu’une conférence sera prochainement organisée à l’initiative de Bahreïn, sans citer des détails.
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