Bruxelles,
De notre envoyée spéciale —
Lancé en 1994, le Dialogue méditerranéen de l’Otan concerne actuellement sept pays non Otan de la région méditerranéenne : l’Algérie, l’Egypte, la Jordanie, la Mauritanie, le Maroc, la Tunisie et Israël. Cette initiative avait été lancée au lendemain de la fin de la Guerre froide, reflétant la conception de l’Alliance selon laquelle la sécurité en Europe est étroitement liée à la sécurité et à la stabilité en Méditerranée.
Selon les termes de l’organisation elle-même, le Dialogue Méditerranée (DM) a pour objectif général de contribuer à la sécurité et à la stabilité de la région, d’instaurer une meilleure compréhension mutuelle et de dissiper, dans les pays participant au Dialogue, les idées fausses au sujet de l’Otan.
Au sommet d’Istanbul, en juin 2004, les chefs d’Etat et de gouvernement des pays de l’Otan ont invité leurs partenaires méditerranéens à établir un cadre plus ambitieux et plus large pour le Dialogue méditerranéen, en se fondant sur le principe de la coappropriation et en prenant en compte leurs intérêts et besoins particuliers. L’objectif est de contribuer à la sécurité et à la stabilité dans la région par une coopération pratique accrue, notamment en renforçant le dialogue politique actuel, en réalisant l’interopérabilité, en poursuivant la réforme de la défense et en contribuant à la lutte contre le terrorisme.
Depuis lors, le nombre et la qualité des activités menées dans le cadre du dialogue politique Otan-DM— en augmentation constante— ont récemment atteint un niveau pérenne. Des consultations bilatérales et multilatérales entre les 28 alliés et les 7 pays du DM ont lieu régulièrement au niveau des ministres, des ambassadeurs et des groupes de travail.
Pour rendre compte des accomplissements du DM, l’Otan a récemment regroupé un certain nombre de journalistes des 7 pays concernés lors d’un séminaire organisé à Bruxelles. La délégation égyptienne était présidée par l’ambassadeur Hicham Badr, adjoint du ministre égyptien des Affaires étrangères, Nabil Fahmi. L’occasion de préparer la prochaine visite de M. Fahmi à Bruxelles. L’occasion aussi d’évoquer la vision égyptienne de l’élargissement de la coopération bilatérale avec l’Otan dans le domaine de l’échange des expertises, de la formation des cadres, mais aussi de la coopération dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement.
D’ailleurs, le chef de la section Moyen-Orient et Afrique du Nord à la division Affaires politiques et politique de sécurité de l’Otan, Nicolas de Santis, a précisé que l’idée du Dialogue Méditerranée remonte à la conférence de Madrid, qui a auguré de changements majeurs dans la région. Ce dialogue a pris une nouvelle forme avec l’avènement des Printemps arabes, selon De Santis. En effet, compte tenu des changements intervenus au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, l’Otan se tient prête à aider les pays du DM engagés dans un processus de transition, s’ils en font la demande.
Au cours du séminaire de Bruxelles, il a aussi été question de préparer le prochain sommet de l’organisation. A ce sujet, Alexander Vershbow, secrétaire général délégué de l’Otan, a indiqué que le prochain sommet prévu à Wales en septembre 2014 étudiera entre autres l’avenir de l’Otan, le partenariat avec le Moyen-Orient et la fin de la mission de l’Otan en Afghanistan.
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