« Si le carburant vient à manquer, si l’aide ne parvient pas aux personnes qui en ont besoin, la famine, dont nous parlons depuis si longtemps et qui menace, ne sera plus une menace. Elle sera présente », ajoute-t-il. Selon Griffiths, une cinquantaine de camions d’aide peuvent parvenir quotidiennement au nord de Gaza via le point de passage d’Erez, qui a été rouvert. Mais les combats près des points de passage de Rafah et de Kerem Shalom dans le sud du territoire signifient que ces voies vitales sont « bloquées ». « Donc, l’aide qui arrive par route vers le sud pour Rafah, ainsi que pour les personnes délogées de Rafah est quasiment nulle », a-t-il expliqué. Selon l’ONU, quelque 800 000 Palestiniens ont été forcés de fuir Rafah depuis l’ordre d’évacuation israélien le 6 mai, un jour avant l’entrée des chars israéliens. « Nous avons tous dit très clairement qu’une opération à Rafah est un désastre en termes humanitaires, un désastre pour les personnes déjà déplacées dans la ville. Il s’agit maintenant de leur quatrième ou cinquième déplacement », a affirmé M. Griffiths.
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