Les rassemblements de « diplômés chômeurs », constitués de quelques centaines de personnes, sont quasi quotidiens dans les rues de la capitale. Mais il s’agissait cette fois-ci d’un appel national, et ces diplômés, qui réclament depuis des mois leur intégration dans la fonction publique sur la base d’une promesse du précédent gouvernement, avaient été rejoints par une organisation syndicale et par le mouvement pro-réformes du 20 Février, né dans le contexte du Printemps arabe. « Trouve-nous un emploi ou dégage », avaient écrit sur des banderoles les manifestants, à l’attention du chef du gouvernement, l’islamiste Abdelilah Benkirane.
Le 20 Février ainsi que des membres de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH) ont par ailleurs réclamé la libération du journaliste indépendant Ali Anouzla, inculpé le mois dernier pour « terrorisme » après la publication d’un lien renvoyant vers le site du quotidien espagnol El Pais, où figurait une vidéo d’Al-Qaëda appelant au djihad au Maroc. Sur le front social, le gouvernement dirigé par les islamistes du Parti Justice et Développement (PJD) doit notamment composer avec un chômage officiellement proche de 10 % mais estimé à près de 30 % chez les jeunes par la Banque mondiale.
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