Cette mise en garde précède une conférence virtuelle de haut niveau de l’Onu qui doit être consacrée ce mercredi 16 mars à la crise humanitaire au Yémen, alors que l’invasion de l’Ukraine par la Russie menace l’approvisionnement alimentaire mondial, notamment les exportations de blé.
« Le nombre de personnes connaissant des niveaux catastrophiques de faim (...) devrait être multiplié par cinq, passant de 31 000 personnes actuellement à 161 000 personnes au cours du second semestre 2022 », estiment dans un communiqué conjoint l’Organisation des Nations- Unies pour l’alimentation et l’agriculture, le Fonds pour l’enfance et le Programme Alimentaire Mondial. L’Onu utilise un classement appelé « classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire » qui classe les niveaux de faim de 1 à 5. Le niveau 5 est classé comme « catastrophe » et, lorsqu’il s’applique à 20 % de la population, il s’apparente à une « famine ». Selon l’IPC, le nombre de personnes confrontées à des niveaux élevés d’insécurité alimentaire aiguë au Yémen risque de passer de 17,4 millions à 19 millions cette année, sur une population de 29 millions d’habitants. Et parmi elles, 161 000 personnes feront face à des situations de « catastrophefamine ». Si la guerre civile reste le principal facteur de la faim, la crise entre la Russie et l’Ukraine pèse aussi sur le Yémen, où plus de 40 % des importations de céréales proviennent de ces deux pays, toujours selon le rapport. Il révèle aussi un niveau élevé de malnutrition aiguë chez les enfants de moins de cinq ans, avec 2,2 millions d’individus affectés.
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