« S’il y a bien un mot qui caractérise ma visite, c’est le mot solidarité », a déclaré M. Guterres à son arrivée dimanche 19 décembre à Beyrouth. « Je suis venu avec un message simple : l’Onu est solidaire du peuple libanais », a dit M. Guterres lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion avec le président Michel Aoun au palais présidentiel de Baabda, près de Beyrouth.
« Les divisions entre les dirigeants politiques au Liban ont paralysé les institutions, ce qui a rendu impossible la conclusion d’un accord avec le Fonds monétaire international, la mise en oeuvre de plans économiques efficaces et la création des conditions appropriées pour que le pays commence à se relever », a-t-il affirmé.
« Face à la souffrance du peuple libanais, les dirigeants politiques n’ont pas le droit de paralyser le pays avec leurs divisions », a-t-il ajouté, appelant les responsables à « travailler ensemble » pour résoudre la crise que traverse le Liban, l’une des pires au monde depuis 1850, d’après la Banque mondiale. Il a par ailleurs affirmé que le but de sa visite était de « discuter des meilleurs moyens pour soutenir le peuple libanais afin de l’aider à surmonter cette crise et promouvoir la paix, la stabilité et le développement durable ».
« Les Libanais s’attendent à ce que leurs dirigeants travaillent pour redresser l’économie et assurer le bon fonctionnement du gouvernement et des institutions étatiques », a encore dit M. Guterres. Evoquant les élections législatives prévues au printemps prochain, M. Guterres a appelé les Libanais à « s’engager pleinement afin de choisir la direction que prendra leur pays ».
De son côté, M. Aoun a promis un scrutin « transparent et équitable afin de refléter la véritable volonté des Libanais dans le choix de leurs représentants ». La crise économique au Liban s’accompagne d’une paralysie politique qui empêche la mise en place des réformes nécessaires, au moment où environ 80 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté.
Le gouvernement libanais ne s’est pas réuni depuis la mi-octobre, sur fond de divisions politiques autour du travail du juge d’instruction chargé de l’enquête sur l’explosion au port de Beyrouth en août 2020, qui a fait au moins 215 morts et 6 500 blessés et détruit des pans entiers de la capitale.
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