Al-Ahram Hebdo: Le 42e Sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) a été tenu mardi 14 décembre à Riyad. Quels en sont les enjeux ?
Dr Mona Soliman : Tout d’abord, c’est le premier sommet après l’accord d’Al-Ula qui a scellé, en janvier dernier, la réconciliation entre le Qatar d’une part, et l’Arabie saoudite et les pays du Golfe d’autre part.
Autre point important, les grands dirigeants des six pays membres ont eux-mêmes assistéàce sommet, ce qui n’était pas arrivé depuis 2014. Les Etats du CCG veulent renforcer leur coopération en matière de sécurité, c’est là un enjeu essentiel. Autre enjeu important, l’unification des points de vue au sein du CCG envers les crises qui secouent la région, telles que les relations avec l’Iran, le rôle de ce pays dans les crises régionales, la situation au Yémen …
—L’Iran est donc toujours au centre des préoccupations et le sommet intervient en pleines discussions sur le nucléaire …
—Les pays du Golfe sont fatigués par les conflits et les différends. C’est pour cela qu’il y a des négociations directes entre Iraniens et Saoudiens. La semaine dernière aussi, un responsable émirati était àTéhéran. Tout ceci signifie que les pays du Golfe veulent faire baisser les tensions régionales. En fait, plusieurs crises régionales peuvent baisser d’intensité si les pays du Golfe coopèrent et arrivent à un accord avec l’Iran.
—Pourquoi le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohamad bin Salman, a-t-il effectué une tournée dans le Golfe avant le sommet ?
—D’abord, parce que le sommet s’est tenu à Riyad. Ensuite, pour renforcer la coopération avec chacun de ces pays et pour garantir la réussite du sommet. Bin Salman a fait cette tournée pour développer la coopération avec le Qatar, mais aussi avec ses partenaires du Golfe : coopération sur les questions de défense, de sécurité et d’économie. Il a été question du Yémen, de l’Iran et des autres questions régionales. La tournée et le sommet interviennent dans un contexte d’apaisement .
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