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Nouvelle conférence internationale sur le Liban

Mercredi, 04 août 2021

Nouvelle conférence internationale sur le Liban

La Conférence internationale sur le Liban organisée ce mercredi par la France, un an jour pour jour après l’explosion du port de Beyrouth, vise à réunir une aide d’urgence d’au moins 350 millions de dollars pour la population libanaise, alors que le pays s’enfonce dans la pire crise économique de son histoire. « Il s’agit de venir de nouveau en aide à la population du Liban », après une levée de 280 millions d’euros lors d’une première conférence en août 2020 peu après l’explosion qui a tué plus de 200 personnes et profondément traumatisé le pays, a souligné la présidence française à la veille de la conférence. « Alors que la situation s’est dégradée (…), les Nations-Unies évaluent à plus de 350 millions de dollars les nouveaux besoins auxquels il faudra répondre dans les domaines, notamment alimentaire, de l’éducation, de la santé et de l’assainissement de l’eau » a-t-elle ajouté.

La conférence réunira en visioconférence, sous l’égide du président français, Emmanuel Macron, et du secrétaire général des Nations-Unies, Antonio Guterres, les représentants d’une quarantaine d’Etats et d’organisations internationales dont les présidents américain Joe Biden — qui s’exprimera via une vidéo —, le président Abdel-Fattah Al-Sissi, le roi de Jordanie, Abdallah II, et le chef de l’Etat libanais, Michel Aoun.

Les premiers ministres iraqien, grec, la directrice du Fonds Monétaire International , le président du Conseil européen, Charles Michel, ainsi que les ministres des Affaires étrangères d’une dizaine de pays européens, dont l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, l’Italie et l’Espagne, seront également présents, de même que des représentants de l’Arabie saoudite et des Emirats arabes unis.

Cette troisième conférence internationale organisée sous l’égide de la France, après celles du 9 août 2020 et du 2 décembre 2020, porte uniquement sur une aide d’urgence et non sur l’aide structurelle dont le pays a besoin, mais qui reste conditionnée à la formation d’un gouvernement capable d’engager des réformes de fond. Le Liban est sans gouvernement depuis la démission de Hassane Diab et de son équipe le 10 août 2020. Le nouveau premier ministre libanais désigné, Najib Mikati, a annoncé lundi 2 août qu’un gouvernement ne verrait pas le jour avant la commémoration de l’explosion du port comme il le « souhaitait », les marchandages politiques obstruant une nouvelle fois sa tâche. Il a toutefois insisté sur sa volonté de former son équipe dans un délai limité. « Cette conférence sera l’occasion une fois de plus d’envoyer un message politique très clair : en dépit de l’engagement des différents leaders politiques libanais, le Liban n’a toujours pas de gouvernement », a souligné l’Elysée. Les participants vont « réaffirmer la nécessité de constituer un gouvernement rapidement capable de mettre en oeuvre les réformes structurelles attendues par la population libanaise et la communauté internationale et qui permettra d’apporter un soutien qui va au-delà de l’urgence », a souligné la présidence française.

Malgré les menaces de sanctions de l’Union Européenne, les avertissements et les accusations « d’obstruction organisée » ces derniers mois, les dirigeants libanais n’ont pas bougé d’un iota, poursuivant leurs marchandages. La France, dont le président s’est personnellement impliqué dans la recherche d’une solution à la crise, a de son côté déjà restreint l’accès au territoire français de plusieurs personnalités libanaises jugées responsables du blocage politique, sans toutefois dévoiler lesquelles, et promet d’aller plus loin si nécessaire.

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