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Soutien arabe à la Jordanie

Abir Taleb avec agences, Mardi, 06 avril 2021

L’Egypte, l’Arabie saoudite et les pays du Golfe ont apporté leur soutien à la Jordanie, suite à la tentative de déstabilisation qu’elle a subie.

Les annonces ont fait l’effet d’une bombe dans un pays connu pour être stable. Samedi 3 avril au soir, l’agence officielle jordanienne Petra affirme que les autorités jordaniennes ont procédé à une opération arrêtant un ancien conseiller du roi Abdallah II, Bassem Awadallah, ainsi qu’un proche de la famille royale. Selon une source de sécurité citée par Petra, plusieurs autres personnes ont également été arrêtées pour des « raisons de sécurité », ajoutant qu’une enquête était en cours. Le demi-frère du roi Abdallah II et ancien prince héritier, Hamza Bin Hussein, a également été appelé « à arrêter toute activité qui puisse nuire à la sécurité du royaume », a déclaré l’armée dans un communiqué. Le vice-premier ministre a, lui, déclaré : « Le prince Hamza a tenté de déstabiliser le royaume et de porter atteinte à la sécurité du pays », tout en annonçant une quinzaine d’arrestations dont des personnes ayant occupé des postes à responsabilité. Hamza, qui s’est vu retirer le titre de prince héritier en 2004, et les autres suspects ont collaboré avec une puissance étrangère pour « porter atteinte à la sécurité » de la Jordanie, a indiqué le vice-premier ministre Aymane Safadi, lors d’une conférence de presse, sans préciser de quelle puissance étrangère il s’agissait ni les chefs d’accusation retenus. Avant d’en arriver à ce constat, « les services de sécurité ont suivi durant une longue période les activités et les mouvements du prince Hamza Bin Hussein, de Charif Hassan ben Zaid et de Bassem Awadallah, et d’autres personnes visant la sécurité et la stabilité de la patrie », a-t-il argué, affirmant que les autorités avaient décidé d’intervenir car les comploteurs présumés « parlaient de calendrier » d’action. « La sédition a été tuée dans l’oeuf », a-t-il assuré.

Auparavant, Hamza Bin Hussein a envoyé une vidéo à la BBC dans laquelle il a assuré qu’il n’avait pris part à aucune conspiration et qu’il n’était « pas responsable de la dégradation de la gouvernance, de la corruption et de l’incompétence » des autorités de son pays.

L’Egypte a immédiatement apporté son soutien au souverain jordanien. Le président Abdel-Fattah Al-Sissi a affirmé, dimanche 4 avril, lors d’un appel téléphonique avec le roi Abdallah II, « l’entière solidarité de l’Egypte, gouvernement et peuple, avec la Jordanie », a déclaré le porte-parole de la présidence, Bassam Rady, dans un communiqué. « Le président a exprimé son plein soutien aux dernières décisions prises par le roi Abdallah pour préserver la sécurité et la stabilité du royaume hachémite qui fait partie intégrante de la sécurité nationale égyptienne et arabe », ajoute le communiqué. Un soutien qui, selon le monarque jordanien, « reflète la profondeur et la solidité des relations historiques entre les deux pays et les deux peuples frères ». A Riyad, le palais royal saoudien a fait part dans un tweet de « son appui total au royaume hachémite de Jordanie (...) et aux décisions et mesures prises par le roi Abdallah II et le prince héritier Hussein pour sauvegarder la sécurité et la stabilité » dans le pays. Les pays du Golfe ainsi que le Maroc ont également apporté leur soutien à Amman. Quant au département d’Etat américain, il a assuré que le roi Abdallah II était un « partenaire-clé » des Etats-Unis et qu’il « bénéficiait de soutien total ».

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