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Craintes d’une nouvelle crise de migrants et de réfugiés

Maha Salem avec agences, Lundi, 22 avril 2019

Plus de 250 personnes ont péri, et 913 ont été blessées au cours des deux premières semaines de com­bat. Un bilan lourd qui a poussé l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à tirer la sonnette d’alarme. Mais elle n’est pas la seule. Les récents combats en Libye font planer un regain de la crise migratoire. L’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) a fait état de 25000 déplacés. Et selon le Haut Commissariat de l’Onu pour les Réfugiés (HCR), plus de 3000 réfugiés et migrants restent pris dans des centres exposés aux combats. L’agence de l’Onu s’est dite extrêmement préoccupée par leur sort. « Le Niger ne peut pas faire cela tout seul. Il faut un partage de responsabilité et que d’autres pays se présentent pour tendre la main et aider à sortir les réfugiés vulnérables pour les mettre en sécurité », a déclaré le Haut commis­saire aux réfugiés, Filippo Grandi, pour saluer le geste du Niger, où 163 réfugiés victimes de l’escalade des combats ont été évacués selon l’Onu. « Vu la situation en Libye, les évacuations humanitaires représentent une forme de secours vital pour les réfugiés détenus dont les vies sont menacées », a déclaré Filippo Grandi, dans un communiqué, sans toutefois préciser la nationalité de ces réfugiés.

Les réfugiés vivant dans des centres de détention en Libye sont principalement originaires notamment de l’Erythrée, du Mali, de la Somalie, du Nigeria et du Soudan. Au total, 539 réfugiés ont été évacués de diffé­rents centres de détention situés près des zones de combats. Le HCR a lancé la semaine dernière un appel urgent pour la « libération immédiate » et l’évacuation des réfugiés et migrants détenus et « pris entre deux feux » en Libye, demandant la création de « couloirs humanitaires » pour les faire sortir du pays. Pour inquié­ter la communauté internationale, Fayez Al-Sarraj, chef du GNA, a déclaré qu’une guerre en Libye pourrait pousser plus de 800000 migrants vers les côtes européennes. « Il n’y aurait pas seulement 800000 migrants potentiellement prêts à partir, il y aurait les Libyens fuyant cette guerre », a affirmé Sarraj au quotidien italien La Republicca. La Libye est un pays de destination et de transit vers les côtes européennes pour des migrants africains, qui y seraient plusieurs centaines de milliers.

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