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Le Liban depuis l'assassinat de Rafic Hariri en 2005

Mercredi, 08 novembre 2017

Le Liban est un pays fragilisé par les crises politiques aussi bien internes qu’externes. Rappel des principaux événements depuis l’assassinat en 2005 de Rafic Hariri.

14 février 2005 : L’ancien pre­mier ministre Rafic Hariri est tué dans un attentat à Beyrouth, qui fait au total 23 morts et plus de 220 blessés. L’opposition accuse le régime syrien d’être derrière l’as­sassinat, et exige le retrait des troupes syriennes du pays. Damas nie toute implication.

14 mars : Plus d’un million de personnes manifestent à Beyrouth contre la tutelle syrienne.

26 avril 2005 : Les derniers sol­dats syriens quittent le Liban après 29 ans de présence, sous la pres­sion de la colère populaire, de l’opposition et de la communauté internationale. Les effectifs syriens avaient culminé à 40 000 hommes.

12 juillet 2006 : Début du conflit entre forces israéliennes et Hezbollah, après la capture de deux soldats israéliens. Les com­bats prennent fin au terme d’un accord négocié avec Israël et le Liban après le vote d’une résolu­tion de l’Onu. La guerre fait en 34 jours près de 1 400 morts, dont 1 200 côté libanais.

Parallèlement au retrait israélien le 1er octobre, l’armée libanaise, aidée par la Finul (Force intéri­maire des Nations-Unies), se déploie dans le sud après 40 ans d’absence.

10 juin 2007 : Un Tribunal Spécial pour le Liban (TSL) est créé pour juger les responsables de l’assassinat de Rafic Hariri. Depuis, le TSL a délivré des man­dats d’arrêt contre des membres du Hezbollah, qui a rejeté toute res­ponsabilité dans l’attentat et exclu la remise des suspects.

7 mai 2008 : Des heurts oppo­sent le Hezbollah et ses alliés d’une part, et des sympathisants du gouvernement, issu de la majorité antisyrienne d’autre part, à Beyrouth et dans différentes régions libanaises. Les violences font près de 100 morts en une semaine. En mai, le nouveau prési­dent Michel Sleimane est élu par le parlement, à la suite d’un accord négocié par le Qatar.

11 juillet : Le pays se dote d’un gouvernement d’union nationale, où le Hezbollah et ses alliés ont un droit de veto.

15 octobre : La Syrie et le Liban établissent des relations diploma­tiques.

7 juin 2009 : Le camp antisyrien dirigé par Saad Hariri, fils de Rafic, remporte les législatives. Le 27, Saad Hariri est nommé premier ministre. Mais il ne réussira à for­mer son gouvernement qu’en novembre, après des mois d’im­passe avec le camp mené par le Hezbollah.

Janvier 2011 : La coalition gou­vernementale s’effondre, à la suite de la démission du camp Hezbollah. En juin, un nouveau gouverne­ment, dominé par le Hezbollah et ses alliés, est formé.

30 avril 2013 : Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, reconnaît l’engagement de ses troupes aux côtés du régime de Damas. Le Hezbollah a, depuis, envoyé des milliers de combattants pour venir en aide au régime. Le groupe, qui se bat en Syrie sur plu­sieurs fronts, reçoit de l’aide mili­taire et financière de l’Iran chiite. Plusieurs attentats sanglants ont frappé des bastions du Hezbollah au Liban, revendiqués par des groupuscules extrémistes sunnites.

31 octobre 2016 : L’ex-général Michel Aoun devient président, grâce à l’appui notamment du Hezbollah. Son élection met un terme à 29 mois de vide institu­tionnel. En novembre, Saad Hariri redevient premier ministre.

4 novembre 2017 : Saad Hariri annonce sa démission en accusant le Hezbollah et son allié iranien de « mainmise » sur le Liban et en disant craindre pour sa vie. Il accuse Téhéran d’avoir « créé un Etat dans l’Etat » au Liban. L’Iran rejette des « accusations sans fon­dement ».

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