Après une manoeuvre d’encerclement qui a pris des mois, les Forces Démocratiques Syriennes (FDS), une alliance de combattants kurdes et arabes, avaient coupé la dernière issue permettant aux combattants du groupe Etat Islamique (EI) de fuir cette ville septentrionale, en s’emparant d’une région au sud de l’Euphrate. « Aujourd’hui, les FDS sont entrées dans le sud de Raqqa pour la première fois et ont pris le marché d’Al-Hal, mais l’EI menace de contre-attaquer », a indiqué Rami Abdel-Rahmane, directeur de l’OSDH. Depuis leur entrée dans Raqqa le 6 juin, elles se sont emparées d’une poignée de quartiers dans l’est et l’ouest de la ville, mais font face à une farouche résistance de l’EI au fur et à mesure de leur progression vers le centre. Des combats opposaient les FDS aux djihadistes à Al-Senaa, dans l’est de Raqqa. Ce quartier avait été conquis par les FDS, moins d’une semaine après leur entrée dans la ville, mais l’EI les en a chassées avec une série d’attentats. Al-Senaa revêt une importance stratégique à la fois pour l’EI et les FDS car le secteur est situé aux portes du centre-ville, où se trouvent les principales fortifications des djihadistes. Deux jours après leur contre-attaque, les FDS avaient repris dimanche environ 70 % de ce quartier, selon l’OSDH. « Nos forces sont à quelque 100 m de la porte de Bagdad », a affirmé le porte-parole (FES), Mohammad Khaled Chaker, en référence à l’entrée de la vieille ville de Raqqa. Les Forces d’Elite Syriennes (FES), un bataillon de combattants arabes soutenus par les Etats-Unis, ne font pas partie des FDS, mais se battent contre les djihadistes à leur côté. Selon la coalition internationale, quelque 2 500 combattants de l’EI sont présents à Raqqa. Capturée par les djihadistes en 2014, cette ville est devenue le symbole des atrocités de l’EI ainsi qu’une base pour la planification d’attentats commis à l’étranger. Près de 100 000 civils sont « pris au piège » à Raqqa, selon l’Onu.
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