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La Libye, l'Europe et le drame des migrants

Vendredi, 31 mars 2017

La Libye, l
(Photo : AFP)

Un millier de migrants ont été secourus par les navires humanitaires dimanche 26 mars au large de la Libye, selon SOS Méditerranée et Médecins sans frontières. Une femme a perdu la vie après son sauvetage. Cela porte à plus de 6 000 le nombre de rescapés en une semaine, et à près de 20 000 le nombre de migrants ayant atteint l’Italie depuis le début de l’année. L’annonce ne semble pas choquer, tant ce genre d’incidents se répète au large de la Libye. Le rythme des migrations risque de s’accélérer encore avec l’arrivée du printemps, au grand dam des Européens, qui multiplient leurs efforts pour lutter contre l’arrivée de migrants sur leurs territoires. Et l’Union Européenne (UE) a de quoi s’inquiéter : La cour d’appel de Tripoli a suspendu le 22 mars l’accord signé le 2 février dernier entre la Libye et l’Italie sur l’immigration en attendant de statuer sur le sujet, a annoncé le ministère de la Justice du Gouvernement d’union nationale (GNA). Cette annulation a pris de court les Européens, puisqu’elle est intervenue deux jours après la tenue, à Rome également, d’une réunion regroupant les ministres de l’Intérieur du groupe de contact sur la Méditerranée centrale.

Objectif : Discuter d’un plan visant à stopper les flux migratoires depuis la Libye. Si l’Italie et ses alliés européens se disent prêts à aider économique­ment la Libye et proposent de lui envoyer de l’équipement pour l’aider à stopper le trafic de migrants au départ de son pays, il semble que les Libyens veuillent plus. A Rome, où ils étaient présents en grande délégation, ils ont réclamé des moyens pour lutter contre les migrations illégales à la frontière sud du pays et à travers la Méditerranée, c’est-à-dire des radars, des héli­coptères, des zodiacs et des voitures tout-terrain, selon la presse italienne. Le plan pourrait prévoir aussi d’installer en Libye un centre opérationnel pour gérer les secours dans les eaux internationales, actuellement coordon­nés depuis Rome par les gardes-côtes italiens. Mais une partie du matériel se heurte à l’embargo de l’Onu sur les importations d’armes en Libye.

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