Le mur israélien traversant la Cisjordanie occupée, qui coupe des paysans palestiniens de leurs champs, tout comme le blocus imposé à la bande de Gaza, ou encore la politique d’extension des colonisations … Autant d’éléments qui mettent à mal toute chance de relance du processus de paix, qui constituent des atteintes persistantes au droit international (selon Amnesty International) et qui prouvent qu’Israël n’a nullement l’intention de parvenir à une solution à deux Etats.
Les Palestiniens et les Arabes israéliens ont donc célébré la « Journée de la terre » sans terre palestinienne à proprement dit. Cette journée commémore chaque 30 mars la mort, en 1976, d’Arabes israéliens lors des manifestations contre la confiscation de terrains par Israël. Depuis, cette politique ne s’est jamais arrêtée : un récent plan du gouvernement de Benyamin Netanyahu vise à sédentariser des dizaines de milliers de bédouins du désert du Néguev, Israël tentant ainsi de s’approprier des terres bédouines.
En Cisjordanie, des affrontements ont éclaté au checkpoint de Kalandia, à l’entrée de Jérusalem, entre des jeunes Palestiniens et l’armée israélienne, ainsi qu’à Bethléem, Qalqilya (nord) et près d’Hébron. Et symboliquement, le premier ministre palestinien, Salam Fayyad, a planté des oliviers sur le site d’un projet de colonie israélienne, dit « E1 », près de Jérusalem, qui relierait l’implantation israélienne de Maalé Adoumim à des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est et couperait en deux la Cisjordanie, compromettant la viabilité d’un Etat palestinien.
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