C’est en Tunisie que les deux autorités rivales libyennes ont annoncé, dimanche dernier, être parvenues à un accord, établissant un processus politique. Elle s’y sont rencontrées pour la première fois sans la présence de tierces parties.
La déclaration de principe a été négociée dans le secret au cours d’une réunion en Tunisie, sans la participation de l’Onu qui tente depuis des mois de trouver une solution à ce conflit, inquiétant de plus en plus la communauté internationale. D’après cette la déclaration de principe, les parlements de Tripoli et de Tobrouk se sont mis d’accord pour former un comité paritaire de dix membres qui devra choisir un premier ministre et deux vice-premiers ministres d’ici à deux semaines. Avec pour objectif final la formation d’un gouvernement d’union nationale. Un second comité, également formé de dix membres, sera chargé d’amender la Constitution de 1963.
Mais la prudence domine toutefois sur ses chances de succès après l’échec de précédentes tentatives. Les deux parlements rivaux devront en effet entériner ce projet d’accord et leur soutien n’est pas gagné. « Aucune délégation n’a été chargée de cette mission (de négociation). Ce qui s’est passé ne représente pas le parlement », a déclaré à l’AFP un député du parlement de Tobrouk reconnu par la communauté internationale, Essam Al-Jihani. Il s’agit d’une « occasion historique », qui ne se représentera pas une seconde fois, a pourtant plaidé le vice-président du parlement de Tripoli, M. Abdoul-Sadiq.
Autre raison du scepticisme qui domine, les déclarations du nouvel envoyé de l’Onu pour la Libye, Martin Kobler. Ce dernier a en effet souligné que le projet d’accord négocié sous l’égide des Nations-Unies, début octobre au Maroc, était le seul capable de mettre fin au conflit. Ce texte prévoyait la formation d’un gouvernement d’union nationale mais il avait été rejeté par les deux Parlements.
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