Une Palestinienne pleurant son fils tué par des tirs de l’armée israélienne en Cisjordanie. L’image, quoique poignante, est coutumière. Elle symbolise à elle seule tout le drame de la question palestinienne. Elle nous laisse presque indifférent tant elle s’est répétée. Tout comme la nomination d’un nouvel émissaire onusien pour le processus de paix, qui est passée inaperçue tant les espoirs de paix sont réduits au néant.
Nommé en février dernier, le nouvel émissaire, Nickolay Mladenov, a effectué la semaine dernière sa première visite à Gaza. Mais M. Mladenov prend ses fonctions alors que les perspectives de paix ont rarement paru plus sombres. Le premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a enterré l’idée d’un Etat palestinien pendant la campagne pour les législatives de mars dernier.
Après l’échec d’une nouvelle initiative américaine en 2014, le président palestinien Mahmoud Abbas a, lui, fait le choix de la confrontation diplomatique et judiciaire avec Israël dans les grandes institutions internationales. Tous semblent aussi avoir oublié que le 4 mai 1999 était la date prévue par les accords d’Oslo pour la fin de la période intérimaire et la proclamation de l’Etat palestinien.
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